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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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19e regiment d'infanterie
30 mars 2015

LE LIVRE D'OR DU 19e REGIMENT D'INFANTERIE - 2

Livre d'or du 19e RI

Croix de Guerre B

Voici la suite des citations parues dans la Dépêche de Brest en octobre 1915.
Citations à l'ordre de la 22e Division d'Infanterie :

Henri PETIT, médecin aide-major de 2e classe :
« A assuré avec une bravoure et un dévouement absolus la recherche et l’évacuation des blessés, au milieu d’un bombardement très intense et pendant l’assaut d’une position allemande. A pansé plus de 100 blessés. »

Jean BOIDEC, sergent-fourrier :
« A fait la guerre de tranchées depuis 12mois ; s’était déjà distingué à l’attaque d’Ovillers-la-Boisselle le 17 décembre 1914. Le …, devant …, tous ses officiers ayant été mis hors de combat, a pris le commandement de la campagne et l’a très bien dirigée pour l’attaque, sous un feu très violent de mitrailleuses et de mousqueterie. »

Joseph HOUPIN, caporal :
« S’était déjà fait remarquer aux combats de Maissin, le 22 août 1914, et de …, le … ; devant …, marchant en tête d’une section, a été blessé et n’en a pas moins conservé son commandement. Blessé une deuxième de fois grièvement, et de plus presque asphyxié, n’a consenti à être évacué que sur l’ordre formel de son commandant de compagnie. »

Georges GUILLOUX, adjudant :
« Dans la matinée du …, devant …, a fait prisonniers avec sa section plus de 80 Allemands non blessés, qui, avec des mitrailleuses, gênaient la progression des bataillons. Sous-officier très brave, qui a déjà donné des preuves multiples d’un courage à toute épreuve. »

René ROBERT, sous-lieutenant :
« Au front depuis le 5 septembre 1914, a pris part à toutes les attaques depuis cette date, et s’est particulièrement distingué devant les positions ennemies de … A conduit brillamment sa section à l’assaut.

Jean Pierre LE BOT, sous-lieutenant :
« Energique et brave, a conduit d’une façon remarquable sa section à l’assaut des tranchées ennemies devant …, sous un feu et un bombardement violent. »

René OUTIN, sous-lieutenant :
Courageux et énergique. A conduit d’une façon brillante sa section à l’attaque des tranchées ennemies de …, malgré un feu violent de mitrailleuses très intense. A été blessé pendant l’assaut.

Guillaume RIOU, sergent :
« Très dévoué et très courageux. Devant …, s’est résolument porté dans un bois battu par des mitrailleuses allemandes. A emporté la position et s’y est maintenu jusqu’à la dernière extrémité. »

Jean SALMON, sergent :
« Déjà cité à l’ordre du régiment pour sa brillante conduite à la Boisselle où, bien que blessé en dégageant son sergent-major enseveli, a refusé d’être évacué. Le … devant …, a été grièvement blessé de deux balles en se portant bravement à l’assaut des positions ennemies sous un feu et un bombardement intenses. »

Henri BALLABOUS, soldat :
« Tué glorieusement en allant porter un ordre urgent, sous un bombardement intense et un feu de mitrailleuses et d’infanterie des plus violents. Toujours volontaire pour les missions périlleuses. »

Ange LALICAN, sergent :
« A été tué glorieusement au cours d’une patrouille, dont la mission comportait des dangers considérables, après avoir demandé à la commander comme volontaire. »

François CORDON, sous-lieutenant :
« Officier admirable de courage et de bravoure. Le .., a brillamment porté sa section à l’attaque des positions ennemies devant …. Depuis cette date, donne à tous l’exemple des plus grandes qualités d’endurance, de calme, de sang-froid et d’esprit de décision, ne dépensant, sans compter, malgré les difficultés de sa position. »

Paul CARIOU et Jean BOHIC, sous-lieutenants :
« Ont brillamment entrainé leur section devant …, à l’assaut des formidables positions défensives allemandes. Ont même dépassé les pièces d’artillerie ennemies, faisant prisonniers ou mettant hors de combat tous les servants. »

Eugène DUEDAL, sergent :
« Sous-officier plein de courage, capable de tous les dévouements. Blessé grièvement pour la troisième fois en se portant résolument à la tête de sa section à l’assaut des positions ennemies de …, sous un violent bombardement et un tir de mitrailleuse des plus intenses. »

Yves DUGAIN, sergent :
« Présent sur le front depuis le début de la campagne, a toujours fait preuve de courage et d’entrain, même dans les circonstances les plus difficiles. Blessé le …, pendant l’assaut des positions allemandes de …, a quand même gardé le commandement de sa demi-section, continuant à progresser avec elle jusqu’au moment où, complètement épuisé, il a dû se laisser transporter par force au poste de secours. »

Jean SALAUN, sous-lieutenant :
« Le …, devant …, à la tête de sa compagnie qu’il a entraînée brillamment à l’assaut de formidables tranchées allemandes fortement organisées, y a fait plus de 50 prisonniers et pris beaucoup de matériel. Déjà titulaire d’une citation à l’ordre du corps d’armée. »

KUDELSKI, médecin auxiliaire :
« Le …, a accompagné son bataillon à l’assaut des tranchées allemandes de … pour panser et soigner les blessés. N’a pas hésité, au mépris de dangers considérables, à se rendre auprès des blessés sur un point violemment bombardé, où trois de ses brancardiers ont été tués à ses côtés. S’était déjà distingué en des circonstances absolument semblables, le 17 décembre 1914, à Ovilliers-La Boisselle. »

Guillaume RIOU, sergent :
« Sous-officier très énergique et très brave. A l’attaque de la …, s’est porté résolument en avant, et aidé par un caporal de sa section, a pris entre les mains des Allemands deux fusils-mitrailleuses, un canon de rechange et un lance-bombes. »

Henri CALVEZ, lieutenant :
« S’est distingué dans les combats de … au … en assurant d’une façon parfaite la liaison téléphonique du corps sous un bombardement extrêmement violent et en dressant le croquis des positions conquises, ce qui a permis de se faire rapidement une idée exacte de la situation. Le …, a été fortement contusionné par éclat d’obus au …, écroulé par un obus de gros calibre. »

Victor ANDRE, sous-lieutenant :
« Chef d’une section de mitrailleuses, le …, devant …, s’est porté résolument en avant à la tête de son unité, et a été très grièvement blessé en abordant les tranchées ennemies. »

François MOISAN, soldat téléphoniste :
« Tombé glorieusement devant …, en réparant une ligne téléphonique sous un très violent bombardement. »

Jean Louis ROBIN, soldat brancardier :
« Tué glorieusement devant …, en se portant au secours des blessés, sous un très violent bombardement. »

BELLANGER, aspirant :
« Devant …, a entrainé sa section à l’attaque d’une manière admirable. A enlevé une tranchée dont il a tué ou pris tous les défenseurs. »

Yves DERRIEN, sous-lieutenant :
« Brave et bon officier, exemplaire dans le service comme au feu. Blessé grièvement d’une balle au ventre, et n’a quitté la ligne qu’après avoir passé le commandement à son sous-lieutenant. »

Louis CHEVANCHE, lieutenant :
« Sur le front depuis le début de la campagne. Comme commandant de compagnie dans le secteur de …, a fait preuve, en maintes circonstances difficiles, de qualité militaire de premier ordre. Comme officier d’approvisionnement, se dépense sans compter : ne compte ni son temps ni sa peine ; apporte la plus grande compétence dans le service important dont il est chargé. N’hésite pas à se rendre souvent avec son ravitaillement, malgré plusieurs bombardements, à proximité des premières lignes pour assurer dans les conditions les plus rapides et les meilleures, l’approvisionnement du régiment. »

Louis GAILLARD, lieutenant :
« Blessé grièvement le 22 août 1914 au combat de Maissin (Belgique), en écrivant un ordre sous la dictée de son chef de corps, ordre dont il a assuré lui-même la transmission malgré sa blessure. A tenu à rejoindre son corps avant complète guérison. Sur le front depuis 10 mois. Officier d’une haute valeur morale et militaire. Travailleurs infatigables, n’a ménagé ni son temps ni sa peine pendant les dernières journées d’attaque, en allant deux et trois fois chaque nuit conduire les voitures amenant aux hommes une nourriture chaude et confortable, malgré de violents bombardements. »

GODART DE DONVILLE, sous-lieutenant :
« Officier très brave, se tenant admirablement au feu. A rallié plusieurs isolés égarés de leur unité et les a reconduits brillamment à l’attaque des positions ennemies. »

MONCONDUIT, sous-lieutenant :
« Faisant partie d’une catégorie rappelée dans ses foyers, est resté au front sur ses instances ; s’est vaillamment comporté en maintes circonstances. Resté seul officier de sa compagnie, à l’attaque du …, a pris le commandement de l’unité et fait intervenir ses mitrailleuses à tous les moments utiles. »

Michel COCARLY, sergent, et Jean PROUF, caporal :
« Sur le front depuis le début de la campagne, ont toujours fait preuve de la plus grande énergie et d’un mépris absolu du danger. Pendant les combats du … au … à …., se sont particulièrement distingués en dirigeant avec un dévouement inlassable, les équipes de réparations de lignes téléphoniques sous un feu violent et incessant. »

François MORVAN, Hyacinthe LE MARCHAND, Michel BOURVIE, Augustin CRENN, soldats sapeurs :
« Modèles de courage, de dévouement, de discipline. Pendant les journées d’attaque du … au … devant …, ont constamment suivi le chef de corps, servant d’agents de liaison d’une façon très intelligente. Se sont employés sans relâche à la construction d’abris et de P. C., malgré un violent bombardement d’obus de gros calibre et à gaz asphyxiants. Jour et nuit, sans une minute de repos, ont fait le coup de feu à l’occasion avec leurs camarades de la première ligne. Blessés au cours de la dernière journée d’attaque. »

Les soldats brancardiers NICOLAS ; LE FLOCH ; ROHEL, 2e compagnie; MORVAN, 3e compagnie; DERRIEN ; LE LAYS, 11e compagnie; ROUDAUT, 14e compagnie :
« Blessés grièvement pendant les journées d’attaque du … au … devant …, en se portant bravement au secours de blessés sur un terrain découvert, battu violemment par le feu de l’artillerie et de l’infanterie ennemies. »

LEHO, soldat musicien :
« Brancardier d’un zèle et d’un dévouement admirables. Courageux, énergique, se dépensant sans compter. A été blessé le … devant …. A refusé d’être évacué. »

Jean-Baptiste RINEAU, sergent :
« Sous-officier très brave. Le …, devant …, faisant partie d’une corvée de nettoyeurs, a pénétré résolument dans un abri ennemi fortement occupé. Blessé à la main, a néanmoins continué à lancer des grenades sur les Allemands jusqu’au moment où ils se sont rendus. »

Jean ROUDAUT et Yves GALLARDON, caporaux :
« Tués glorieusement en améliorant une tranchée conquise à l’ennemi. Gradés très braves. »

Henri PODER, soldat :
« Agent de liaison d’une compagnie. Sur l’insistance de son commandant de compagnie, qui voulait l’envoyer à l’examen du médecin, a répondu : « Je suis le seul agent de liaison restant et je ne quitterai pas mon poste. » A continué à transmettre les ordres en passant dans les zones les plus dangereuses, pendant toutes les journées d’attaque. »

Emile ROCABOIC, soldat :
« Soldat d’un dévouement à toute épreuve, intelligent et courageux. Très grièvement blessé devant … en procédant au nettoyage des fortins ennemis. »

Louis SEGUENNOT, sergent :
« Très grièvement blessé devant …, en se portant résolument à l’assaut des tranchées ennemies sous un bombardement extrêmement violent.

BOHEC, caporal, et Yves SCORDIA, soldat :
« Devant …, se sont précipités les premiers à l’attaque des tranchées allemandes, entrainant par leurs bel exemple tous les hommes de leur unité. Dans un entonnoir ennemi, ont combattu furieusement à coups de grenades, en attendant l’arrivée des renforts. »

 

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15 mars 2015

LE LIVRE D'OR DU 19e REGIMENT D'INFANTERIE - 1

 

Croix de Guerre

A la suite des deux semaines de combats, du 25 septembre au 8 octobre 1915, menés à Tahure par le 19e régiment d'infanterie, des citations sont distribuées. Ces citations étaient accompagnées de l'attribution d'une médaille : "La Croix de Guerre". Une citation à l'ordre du régiment ou de la brigade donnait droit au port d'une étoile de bronze sur le ruban. Une citation à l'ordre de la division, une étoile d'argent et une à l'ordre du corps d'armée, une étoile de vermeil. Une palme était apposée sur le ruban dans le cas d'une citation à l'ordre de l'armée.

 

Dépêche 24 octobre 1915

 

 

 

 

 

Dans le journal "La Dépêche de Brest" du 24 octobre 1915 sont publiées certaines de ces citations reçues par des soldats, sous-officiers et officiers du 19e régiment d'infanterie. La rubrique a pour titre " Le livre d'or du 19e régiment d'infanterie". La censure de l'époque empêchait de donner les dates et les lieux qui étaient remplacés par trois points de suspension mais l'on sait aujourd'hui que ces citations ont étés gagnées à Tahure entre le 25 septembre et le 8 octobre 1915.

Livre d'or du 19e RI

Voici les citations à l’ordre du 11e corps d’armée :

Le capitaine Alphonse DENIS :
« A conduit avec une remarquable énergie sa compagnie devant … sous un violent feu de mitrailleuses et de mousqueterie. S’est emparé de deux tranchées ennemies et a su s’y maintenir, malgré un bombardement très violent. »

Les sous-lieutenants Georges ABGRALL, Henri ARIDON et R. DUPONT :
« Officiers de grande valeur et d’un sang-froid remarquable. Devant … ont entrainé admirablement leur section à l’assaut des tranchées ennemies, sous une pluie de mitraille ; ont pénétré dans les positions ennemies, faisant de nombreux prisonniers. »

Le lieutenant Alphonse JEGADEN et les sous-lieutenants Joseph BLOCH, Robert MAILLOT et François BOULCH :
« A l’attaque de …, chargés de pénétrer dans les cavernes ennemies pour mettre hors de combat tous les défenseurs, se sont acquittés de leur mission avec dévouement, un sang-froid, un mépris du danger dignes de tous les éloges. Ont fait de très nombreux prisonniers. »

Les sous-lieutenants Joseph SAGOT, J. ILIGU et Jérôme GUIVARCH :
« Grandes qualités militaires. Chefs de section d’un courage et d’une bravoure remarquables devant …, se sont portés résolument à l’assaut des positions ennemies sous un feu infernal. Ont pénétré dans les tranchées ennemies et ont pris ou mis hors de combat tous les défenseurs. »

Le sous-lieutenant Jean RIVOALAN :
« Devant …, sa compagnie ayant été arrêtée par un fortin ennemi, contenant deux mitrailleuses, et après que son commandant de compagnie eut été mortellement frappé, a conçu de sa propre initiative un mouvement débordant, qui a assuré la chute de l’ouvrage et le passage du bataillon. Officier d’un grand caractère, d’une bravoure à toute épreuve. Sur le front depuis le début de la campagne, donne à tous l’exemple des plus belles vertus militaires. »

Les sous-lieutenants M. PERRIN et René DE RESBECQ :
« A l’attaque des positions allemandes devant …, ont conçu, exécuté et dirigé une série de reconnaissances qui ont permis de débrouiller la situation. Officiers d’un grand mérite et d’une bravoure à toute épreuve, chez lesquels les journées passées semblent avoir surexcité l’esprit d’offensive. »

Le sous-lieutenant Emile LE GALL :
« Devant …, a entrainé sa compagnie à l’attaque d’une position ennemie formidablement défendue par des mitrailleuses, battant le terrain de front et de flanc. S’est parfaitement acquitté de sa mission. Officier brave et plein d’entrain. Toujours prêt à marcher. »

Le caporal Guénolé LE GUEN :
« A l’attaque de …, a demandé dans la soirée à commander une reconnaissance, dont la mission comportait des dangers considérables. Est tombé mortellement frappé, tout en ayant le courage de remettre à un homme sous ses ordres le renseignement de la plus grande importance. »

Le capitaine Louis NATALINI :
« Capitaine-adjoint au chef de corps, s’est fait remarquer dans les combats du … au … se dépensant sans compter, assurant sans relâche la liaison entre le colonel et les bataillons. Toujours sur la brèche. A été blessé devant … au moment ou il assurait le ravitaillement du régiment. A continué quand même son service. Le …, a été fortement contusionné par un éclat d’obus, au poste de commandement, écroulé par un obus de gros calibre. »

Le sous-lieutenant Jean CALVEZ :
« Blessé une première fois à l’assaut des tranchées de …, a refusé d’abandonner son poste. A continué la lutte pendant deux jours, jusqu’à ce que, blessé une seconde fois, il eut été contraint d’être évacué. »

Le sous-lieutenant A. PLUSQUELLEC :
« A fait preuve d’un courage, d’une bravoure, d’une énergie et d’une ténacité dignes des plus grands éloges, en tenant avec sept hommes une tranchée ennemie conquise, pendant toute une journée sous un bombardement des plus violents. »

L’adjudant Maxime KERGUELEN :
« A fait preuve, depuis le début de la campagne, des plus grandes qualités militaires. Parti comme caporal, a obtenu tous ses grades, grâce à sa bravoure, à son entrain et à sa brillante conduite au feu. Tué glorieusement alors qu’il pansait un officier grièvement blessé. »

L’adjudant Léon KERSCAVEN :
« D’une santé délicate, qui aurait pu le faire maintenir au dépôt, a demandé avec insistance à servir sur le front en première ligne. Tué glorieusement en allant, sous un bombardement extrêmement violent d’obus de gros calibre et asphyxiants, établir la liaison téléphonique entre le colonel et la brigade. »

Le médecin auxiliaire Jean CHATIGNIERES :
« Détaché temporairement au service du 19e pendant les journées d’attaque du … au … devant …, a trouvé une mort glorieuse en se portant au secours des blessés sur un terrain découvert, sous un feu extrêmement violent d’obus de gros calibre et à gaz asphyxiants. »

18 novembre 2014

AOUT 1914

En garnison à Brest depuis 1871, le 19 ème régiment d'infanterie est composé de plus de 3000 hommes recrutés principalement dans le département du Finistere et le département des Cotes d'Armor.En 1914, la 2ème compagnie est en garnison sur l'ile d'Ouessant, la 5ème compagnie est à Crozon, la 9ème compagnie est au fort de Bertheaume, les 10ème et 11ème compagnies sont à Portzic et la 12ème compagnie se trouve au fort de Montbarrey. Le reste du régiment est à Brest dans les casernes d'Estrées, Fautras et de Kervéguen.

brest_caserne_estree

la caserne d'Estrée

Le 19 eme R.I quitte Brest le 8 Aout 1914 sous les ovations de la population Brestoise.
Voici la liste des officiers qui encadraient le 19 eme R.I au départ de Brest. (source: Les cahiers du 19eme régiment d'infanterie)

ETAT MAJOR DU REGIMENT

  • Colonel : CHAPES

  •  Chef de bataillon faisant fonction de Lieutenant-colonel : ROUSSEL

  •  Capitaine adjoint : DANO

  •  Officier-payeur : Lieutenant CORIOU

  •  Officier d'approvisionnement : Lieutenant CAMPER

  •  Médecin-Major de 1ére classe : OUI

  •  Chef de Musique : ESVAN

  • Aumônier volontaire : Abbé LE BOETTE

1er BATAILLON

  • Chef de Bataillon : DUCREST DE VILLENEUVE

  • 1 ére compagnie : Capitaine LESDOS

  • 2 éme compagnie : Capitaine MARMAGNAN

  • 3 éme compagnie : Capitaine LETOURNEUR

  • 4 éme compagnie : Capitaine ARCHAMBEAUD

  • Médecin auxiliaire : PETIT, faisant fonction d'aide major

  • Médecin auxiliaire : CHEVANNES

2 éme BATAILLON

  • Chef de Bataillon : DE LAAGE DE MEUX

  • 5 éme compagnie : Capitaine L'HELGOUAC'H

  • 6 éme compagnie : Capitaine GUERLESQUIN

  • 7 éme compagnie : Capitaine LALLEMAND

  • 8 éme compagnie : Capitaine DE LONLAY

  • Médecin Aide-major : CORRE

  • Médecin auxiliaire : ANDRIEUX

3 éme BATAILLON

  • Chef de Bataillon : NAGUET DE SAINT VULFRAN

  • 9 éme compagnie : Capitaine VENTRILLON

  • 10 éme compagnie : Capitaine MERCIER

  • 11 éme compagnie : Capitaine WOLFF

  • 12 éme compagnie : Capitaine MENGIN LE CREUX

  • Médecin Aide-major : GASPAIS

  • Médecin auxiliaire : ROCQUES

5 novembre 2014

LA BATAILLE DE MAISSIN

Avant garde de la 22ème division d'infanterie, le 19ème régiment d'infanterie quitte Les Hayons le 22aout au matin. Après une courte halte à Paliseul, les 1er et 3ème bataillons marche en colonne sur la route de Paliseul en direction de Maissin, tandis que le 2ème bataillon part à droite sur la route de Framont.
Vers midi, les 1er et 3ème bataillons du 19éme R.I quittent la route à la hauteur de la ferme Bellevue et entre en colonne de sections par quatre dans le bois d'Hautmont. La, se trouve déjà le 2ème chasseurs a cheval qui, après avoir occupé Maissin tôt dans la matinée, a du se replier dans le bois d'Hautmont suite à un combat contre l'infanterie Allemande venant de Villance.

Maissin_1
(merci a C. Dumonceaux)

Le général Pambet ordonne aux 1er et 3ème bataillons du 19e R.I de ne pas bouger du bois d'Hautmont avant que les 2 groupes du 35ème R.A.C n'entrent en action. Mais cet ordre n'est pas entendu. A environ midi et demi, les tambours et clairons sonnent la charge et, drapeau déployé, les deux bataillons s'élancent en direction de Maissin, baïonnette au canon. Les 400 mètres de prairie séparant le bois d'Hautmont du village sont rapidement franchis par les premières sections. Surpris, les Allemands se ressaisissent vite et bombarde d'obus de 77, la lisière du bois d'Hautmont et la prairie. Les tirs des mitrailleuses ennemies, cachées dans le village de Maissin, font beaucoup de dégâts dans les rangs du 19eme régiment d'infanterie. En début d'après midi, alors que toute la 22ème division est engagée dans la bataille, les 1er et 3ème bataillon du 19e R.I, ayant reçu l'appui de deux groupes du 35ème R.A.C, l'un installé aux environ de la ferme Bellevue, l'autre vers la ferme de l'Almoine, luttent dans un combat de rue très meurtrier.

maissin_champ_de_bataille

Commandé par le chef de bataillon DE LAAGE DE MEUX, le 2éme bataillon qui a quitté le reste du régiment a Paliseul, a pour ordre de se rendre au moulin de Villance par la route de Framont pour couvrir l'aile droite du 19éme R.I.
Arrivé au moulin, qui se trouve sur la route de Maissin, Villance, le chef de bataillon DE LAAGE DE MEUX place ses compagnies sur trois axes différents: Maissin, Villance et Anloy.

Maissin_2

Des troupes Allemandes, venant de Maissin, tentent une attaque qui échoue.
Le chef de bataillon DE LAAGE DE MEUX décide alors d'attaquer en direction de Villance. Au cours de cette action, il est mortellement blessé et est remplacé par le capitaine LALLEMAND qui prends le commandement du 2éme bataillon.
Averti par des éclaireurs de l'arrivée de troupes Allemandes qui risquent de prendre le bataillon a revers, le capitaine LALLEMAND, qui a appris que le 118éme R.I se trouve à sa droite et que, par conséquent, il protége le flanc droit du 19éme régiment d'infanterie, considére la mission du 2éme bataillon comme remplie et décide de se replier sur Framont et ensuite de rejoindre les 1er et 3éme bataillon du 19e R.I toujours engagés a la lisière sud de Maissin.

Maissin_3

Les Allemands tentent d'opérer une percée sur le flanc droit et se rapprochent de la route MAISSIN-PALISEUL.
Vers 18 heures, deux contres attaques sont menées, l'une par environ 500 hommes des 62e RI, 116e RI et 118e RI, sous les ordres du général DUROISEL, qui avance vers le sud-ouest. La seconde, quelques centaines d'hommes commandé par le commandant VIAL du 62e R.I repousse l'ennemi au nord du bois d'Hautmont. L'ennemi, mis en difficulté, abandonne le terrain.
A la fin de cette journée du 22 aout 1914, la 21ème division occupe le plateau au nord ouest de MAISSIN, la 22ème division occupe le village. C'est la victoire.
Cependant, le général EYDOUX a l'impression d'être trop en flèche par rapport aux corps d'armée voisins, il craint l'encerclement du 11ème Corps d'Armée. Après de mortelles hésitations, il se résigne à donner l'ordre de la retraite. L'ordre de repli parvient lentement aux divers régiments, tous plus ou moins mélangés. Les unités se regroupent et se reforment à la hauteur du ruisseau de Framont.
Le 2ème bataillon du 19ème régiment d'infanterie qui se trouve à ce moment la à PALISEUL, reçoit l'ordre de s'établir à la sortie du village et de couvrir le repli du train de combat du 11ème Corps et de servir d'arrière garde à ce convoi.
Mais l'ordre de repli n'est pas parvenu aux centaines d'hommes qui combattent dans MAISSIN. Ce sont les 1er et 3ème bataillon du 19e régiment d'infanterie, avec leur commandant le colonel CHAPES, la 8ème compagnie et une section de mitrailleuses du 118e régiment d'infanterie, la 1ère compagnie du 116e régiment d'infanterie et 4 compagnies du 62e régiment d'infanterie qui vont y passer une nuit très agitée. Vers minuit et 3 heures, ils vont repousser deux attaques ennemies. A 6 heures, dans le brouillard, nouvelle attaque. Le colonel CHAPES, se sentant abandonné, donne l'ordre de rompre le combat et de battre en retraite sur PALISEUL. Le repli commence a 7 heures avec le 1er bataillon du 19e R.I qui arrive, sans rencontrer de difficultées, a BOUILLON vers 13 heures. Le 3ème bataillon du 19e R.I ne décroche qu'a 9 heures avec les hommes du 118e R.I. et du 62e R.I.

Maissin_route_de_Paliseul

4 novembre 2014

LA 1ere SECTION DE LA 3ème COMPAGNIE

La 1ère section de la 3ème compagnie, commandée par le lieutenant JOUNET, qui avait reçu l'ordre, par le colonel CHAPES, de défendre les abords de la gare de MAISSIN, ne put être informée du retrait du régiment, faute de liaison.
Le 23 aout 1914, vers 10 heures 30, encerclée par les Allemands et ayant épuisé toutes ses munitions, la 1ère section de la 3ème compagnie du 19 ème régiment d'infanterie tenta de s'enfuir en emmenant les blessés, mais il furent tous fait prisonniers et faillirent être passé par les armes dans un champ au dessus de la gare.

Maissin_gare

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13 août 2014

UNE EMISSION SUR LES COMBATS DE MAISSIN

Dans le cadre du centenaire, une télévision belge a réalisé toute une serie d'émission sur la bataille des frontières dont une est consacré aux combats de Maissin.
Cliquer ici pour la voir => http://www.tvlux.be/video/un-jour-en-enfer-ep-11-maissin-porcheresse_17006.html

27 juillet 2014

POUR LE PLAISIR DES YEUX

Un collectionneur m'a très gentiment proposé cette photo de pattes de col du 19e RI, modéle 1877, portées par les soldats du 19e RI en 1914.

Pattes de col 19e RI, modéle 1877Collection Bertrand Garandeau

Une autre belle pièce de sa collection, un brassard de l'état-major du 11e Corps d'Armée.

Brassard Etat-major du 11e C.ACollection Bertand Garandeau

Grand merci à Bertrand Garandeau pour le partage de ces objets de sa collection.

 

 

4 mars 2013

JEAN MARIE BEUZIT

Beuzit Jean Marie

Né le 31 juillet 1892 à Plounéour Menez (Finistère), Jean Marie Beuzit est le petit dernier d'une fratrie de sept enfants. Après son enfance passée dans la ferme familiale, il entre à l'école normale d'instituteur de Quimper en 1909. A sa sortie, en 1912, il part effectuer son service militaire ou le trouvera la mobilisation générale du 2 aout 1914.
Sergent à la 6e compagnie, Jean Marie Beuzit part avec le 19e régiment d'infanterie et participe à tous les combats jusqu'au 17 décembre 1914 ou il est tué lors de l'attaque d'Ovillers La Boisselle.
Après la guerre, sa mère a longtemps cherché le lieu de sépulture de Jean Marie Beuzit. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Je remercie Anne pour ses informations et la photo de Jean Marie Beuzit.

16 janvier 2013

PREMIER CONCERT DE LA MUSIQUE DU 19e R.I.

Après huit mois de silence, la musique du 19e régiment d'infanterie sous la baguette du chef de musique Esvan donne son premier concert de la guerre à Lavièville le 3 avril 1915 lors d'une période de repos du régiment.
Il y sera joué :

  • Le ménestrel
  • Titus
  • Chante Manon
  • Le petit duc
  • Air belge
  • Air anglais
  • La Marseillaise

Pour cette occasion, Emile Madec et Maurice Marchand illustrent le programme qui sera distribué aux soldats du 19e RI. Ils y dessinent un soldat faisant le guet au créneau ainsi que le clocher de la basilique d'Albert avec sa célèbre vierge penchée.
La petite nièce d'Emile Madec, Soizick, que je remercie, m'a fait parvenir une copie de ce programme de musique du 3 avril 1915 signé de la main d'Emile Madec.

Concert 3 avril 1915

Ce concert remporta un vif succès et sera suivi de nombreux autres dont les programmes furent aussi illustrés par Emile Madec et Maurice Marchand.

 

12 novembre 2012

GUERLESQUIN

Guerlesquin Monument aux mortsMonument aux morts de Guerlesquin


Le 2 aout 1914, beaucoup d'hommes de Guerlesquin, dans le Finistère, furent mobilisés au 19e régiment d'infanterie et quittèrent familles, femmes et enfants. Certains ne revinrent jamais :
Yves Marie Le Moullec tué au combat à Maissin (Belgique) le 22 aout 1914.
Jean Marie Crom mort des suites de ses blessures en captivité au camp de Cassel (Allemagne) le 15 octobre 1914.
Jean Marie Lucas mort des suites de ses blessures à Thièpval (Somme) le 2 novembre 1914.
Pierre Marie Larvor mort de maladie à l'hospice de Bacqueville (Seine Maritime) le 6 novembre 1914.
Louis Jean Henry et Jean François Le Jeune tués au combat à Ovillers La Boisselle (Somme) le 17 décembre 1914.
Pierre Meuric mort des suites de ses blessures en captivité au lazaret du 1er régiment bavarois à Cambrai (Nord) le 20 décembre 1914.
Jean Yves Gravot mort de maladie en captivité au camp d'Ohrdruff (Allemagne) le 5 février 1915.
Jean Guillaume Marie Kerharo tué au combat à Fayet (Aisne) le 30 juin 1917.
Yves Marie Cojean mort de maladie à l'hôpital maritime de Brest (Finistère) le 22 novembre 1918.
Tous ces hommes sont inscrits sur le monument aux morts de Guerlesquin sauf Jean Guillaume Marie Kerharo qui figure sur celui de Botsorhel.

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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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