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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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19e regiment d'infanterie
15 octobre 2012

L'ALBUM PHOTO DE JACQUES PILVEN

Marie Claude, que je remercie, m'a fait parvenir les photographies prises par son grand oncle Jacques Pilven. Sous Lieutenant au 62e régiment d'infanterie, il sera tué au combat le 25 septembre 1915 à Tahure lors de l'offensive de Champagne.

n°81 Jacques Pilven

Ces photos, prises dans le secteur d'Ovillers La Boisselle entre mai et juillet 1915, sont très intéressantes car elles montrent les lieux occupés par le 19e régiment d'infanterie de janvier à juillet 1915.

n°2 abri de mitrailleuse,La Boisselle

n°13 tranchée de 1ère ligne avec créneaux blindés  

n°3 groupe dans tranchée de 1ère ligne

n°8 La Boisselle vue des 2èmes lignes

n°1 Jacques Pilven

Pour voir toutes les photos de l'album de Jacques Pilven cliquez ici => Album photos de Jacques Pilven

Grand merci à Marie Claude pour le partage de ces photos.

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23 août 2012

TUES AU COMBAT A MAISSIN LE 22 AOUT 1914

Voici la liste des soldats du 19e régiment d'infanterie tués au combat à Maissin le 22 aout 1914 recensés à ce jour soit 262 hommes. Les Cahiers du 19e RI chiffre les pertes du régiment pour ce 22 aout à 805 hommes. 805 moins 262 tués au combat donnent 543 hommes qui ont été soit blessés, soit prisonniers ou disparus.
Cette liste est non exhaustive. N'hésitez pas à me contacter pour me signaler les hommes manquants dans cette liste.

-A-

ABERNOT Joseph – ARCHAMBEAUD Hyacinthe capitaine – ARZEL Claude – ARZUR Alexandre adjudant – AUFFRET Joseph – AUFFRET Jean Baptiste –

-B-

BAHEZRE DE LANLAY Henri – BALLOT Edouard – BERGOT Alain – BERNARD Lucien – BLEIN Albert sergent – BOHU Hyacinthe sergent – BOISHARDY Louis – BONIZEC Pierre – BOTREL Pierre – BOUCHET Guillaume – BOUGEARD Louis – BOURBAO Jean Marie sergent – BOURDET Paul lieutenant – BOURDONNEC Arsène – BOUREL Jean – BRABAN Jean – BRELIVET François – BRETON Jean Marie – BURLOT Armand –

-C-

CALVARIN Olivier – CAMUS Louis – CAUZIEN Yves – CHAMBAULT Pierre caporal – CHATEAU Auguste – CLAQUIN Louis – CLEACH Pierre – CLOITRE François – COANTIEC Jean François – COATMELLEC Emmanuel – COLIN Louis – COLLET Auguste sergent – COMMAULT Joseph – CONAN Eugène sergent-fourrier – CORBIC Charles – COSNARD Louis – COUACH Jean Marie caporal-fourrier – COULM Joseph – COURTEL Louis – COZ Jean François – CREMAILH Marcel lieutenant – CREN Jacques –

-D-

DAGORN Emile caporal – DE LAAGE DE MEUX Marie Joseph chef de bataillon – DELOZANNE Edouard caporal – DELUGEARD Jean Baptiste – DENIS Jean Marie caporal – DERRIEN Alfred – DERRIEN Jean – DEVAUX Louis caporal – DILASSER Joseph – DOMALAIN Pierre –

-E-

ENTEM Théophile – EOUZAN Louis caporal –

-F-

FERLICOT Jean – FRAVAL Pierre caporal –

-G-

GAC Pierre – GALLERNE Jules – GAMBIER Marceau – GELARD Yves – GILLES Frédéric – GLORENNEC Sébastien – GOACOLOU Jean Marie – GOASDOUE Hervé sergent-fourrier – GONIDEC Yves – GOURVIL François – GUERIN Jean Louis – GUERMEUR Armand – GUERNION Joseph – GUILLEMOT Henri – GUILLERM Jean Marie – GUILLOU Jean Louis –

-H-

HARNAY Yves caporal – HASCOUET Denis – HELLIO Joseph – HERVE Jean Marie –

-J-

JEGU François – JESTIN Jean Marie -

-K-

KERDILES François – KERJEAN Ernest caporal – KERMAIDIC Joseph – KERRYELL François –

-L-

LAMIABLE Edouard lieutenant – LANGUENOU Yves – LANOE Jules – LAROCHE Edmond – LAUNAY Augustin caporal – LAURENT Valéry caporal – LAVANANT Jean Pierre – LAVIGNE Mathurin – LAVIGNE Robert sergent – LE BARS Célestin – LE BARSE Henri – LE BIHAN Charles sergent – LE BIHAN François sergent – LE BIHAN Yves – LE BON Pierre – LE BORGNE Yves – LE BOULANGER Auguste – LE CALVEZ Emile – LE CHAT Joseph -  LE COQ Pierre – LE COZ Jean caporal – LE DENMAT Léon – LE DISEZ Louis – LE DU Albert – LE DU Yves – LE DUFF Emile – LE GALL Gabriel – LE GALL Jean Marie - LE GALL Nicolas – LE GALL Paul – LE GLATIN Auguste – LE GOFF Guillaume – LE GOFF Jean Marie – LE GOFF Jules – LEGRAND François – LE GUILLOUX Bertrand – LE HELLEY Jean Marie – LE HER Jean – LE HIR Jean François – LE HIR Jean sergent – LE HIR François – LE JAN Emmanuel – LE LAY Pierre – LE LEZ Jean Yves – LE MEE Jean Marie – LE MEHAUTE Théophile – LE MENN Jean – LE MENTEC Gildas – LE MOAL Alexis – LE MOAL François – LE MORELLEC Jean caporal – LEOST Laurent – LE PAPE François – LE PELLEC Vincent – LE PORS Jacques – LE QUERREC Yves sergent – LE REUN Joseph – LE RHUN Jean Louis – LE RIBOTER Théophile – LE ROLLAND François – LEROUX François – LEROUX Jean François - LEROUX Joseph – LEROUX Joseph Marie – LEROY Pierre – LE RUN Yves – LE SAINT Pierre – LESCOB Joseph – LE SCOUR Claude – LE SECH Yves – LE SIDANER Théophile – LE VERN Mathurin – LE VERRE Jean Baptiste – LE YONCOURT Yves – LEYOU Pierre – L’HEREEC François – L’HOUR Jean Marie – LIDOU Auguste sergent – LOJOU Eugène – LORAND François – LORANT François – LOUAIL François – LOUEDEC François – LOUEDEC François Marie – LOUET Jean sergent – LOUREC Jean Louis – LOZAHIC Jacques – LUCAS François –

-M-

MADEC René – MAHE Charles sergent – MAHE Yves – MALETROIT Jean Marie – MANACH Lucien – MARHADOUR Goulven – MARMAGNANT Alfred capitaine – MARTIN Jean Baptiste – MAYER Marcel – MAZE Pierre – MAZEAS Pierre – MENEZ François – MENGUY Marcel – MERRER François – MICHEL Pierre – MILIN Léony – MONFORT Pierre – MONVOISIN Louis – MORET Marcel – MORVAN François – MORVAN Guillaume – MORVAN Jean Baptiste – MORVANNIC Pierre – MOULLEC Yves – MOYOU Yves – MOYSAN Jean Louis caporal –

-N-

NAOUR Alain – NEDELLEC Jean Marie – NICOLAS Julien – NORMAND Yves –

-O-

ODIE François – OLLIVIER Alexis

-P-

PALY Jean Marie – PAUL Jean François – PENNEC Pierre – PERON Jean Marie – PERON Pierre – PERROT François – PERSON Jean Marie – PERSON Joseph – PERTEL Joseph – PHILIPOT Jean Louis – POILVET Pierre – POLONS Pierre – POTIER Eugène – POULIQUEN Henri – POULIQUEN Jean Marie – PRAT Hyacinthe –

-Q-

QUEFFELEC Guénolé – QUEINNEC Daniel – QUENTEL Théodore caporal – QUINIOU René caporal – QUINTIN Louis – QUITTOT Mathieu –

-R-

RABET Julien – RAFFRAY Louis – RIDELLER Lucien – RIVOAL Jean Marie – RIVOALEN Arsène – ROBIN Jean Marie – ROBIN Pierre – RONVEL Jean François – ROPARS Jean Marie – ROUE Jean – ROUE Joseph sergent – ROUILLE Pierre – ROUSSEL Calixte chef de bataillon – ROUSSEL François –

-S-

SAGET Albert sous-lieutenant – SALAUN Joseph – SALLIOU Yves – SALPIN Auguste – SIBIRIL Jean Marie – SIDANER François – SIMON Yves –

-T-

TACON Joseph – TALIDEC René – THEPAULT François – THORAVAL Jean François – TREMEL Eugène –

------

Les jours suivants, de nombreux soldats du 19e régiment d'infanterie décèdent des suites de leurs blessures dans des ambulances et lazarets en Belgique.

Le 23 aout 1914 à Maissin :
COULM François – ECOBICHON Pierre – GUILLOU Louis – GUILLOU Pierre – HAMEURY Yves – LAURENT Yves – LE NAOUR René – MAZE Charles sergent – MORVAN Alexis – PAILLARDON Jean Baptiste – PHILIPPE Louis –

Le 24 aout 1914 à Maissin :
BELLEC Jean François

Le 26 aout 1914 :
SALAUN Théophile (Le lieu de décès indiqué sur sa fiche du site "Mémoire des Hommes est Haussimont en Belgique. Après vérification, il n'existe pas de village répondant au nom de Haussimont en Belgique. Haussimont se trouve dans la Marne près de Lenharrée ou le 19e RI combattra début septembre 1914. Donc, soit Théophile Salaun est mort à Haussimont mais en septembre, soit il est bien décédé le 26 aout mais quelque part en Belgique.)

Le 28 aout 1914 à Libin :
BOSSARD Auguste – GESTIN Yves -

Le 29 aout 1914
A Bouillon : MARTIN Joseph –
A Libin : EVENOU François - HUGOT Charles adjudant -
A Maissin : GUYOMARD Eugène – HUON Jacques -

Le 5 septembre 1914
Au couvent des Abys à Beth : BUHOUR Arsène sergent -
A Saint Hubert : DONNIO Jean Baptiste

Le 9 septembre 1914 à Saint Hubert :
NICOLAS Pierre

Le 16 Septembre 1914 à Saint Hubert :
SEITE Paul

Le 19 septembre 1914 à Maissin :
CORNEC Joseph

Le 27 septembre à Bouillon :
GOALES Jean Pierre

En septembre à Libin :
LE BEZVOET Yves Marie, son histoire => ICI

Le 4 octobre 1914 à Saint Hubert :
BOCON Pierre

Deux hommes sont déclarés tués à Maissin mais la date du décès est inconnue :
FROUDE Jean François - RAULT Albert -

Le 27 octobre 1914, Jean Marie BALCON décède des suites de ses blessures à l'hôpital militaire d'Ixelles dans la banlieue de Bruxelles. Au vu de la date du décès, difficile d'afirmer que Jean Marie Balcon ai été blessé à Maissin. Il a peut être été blessé et fait prisonnier dans la Somme puis envoyé en soin à l'hôpital militaire d'Ixelles.

 

1 septembre 2011

25 SEPTEMBRE 1915 - A L'ASSAUT

Brosse à dent Le 25 septembre 1915 à 9 heures 15, les soldats s'élancent à l'assaut précédés par le tir de barrage roulant exécuté par l'artillerie.
Bénéficiant de l'effet de surprise, les 10e (1ere vague), 11e et 12e (2e vague) compagnies du 19e RI franchissent les tranchées du Trapèze malgré la résistance de quelques ilôts ennemis. La 4e compagnie (3e vague d'assaut) réussit à rejoindre rapidement ces trois compagnies. Le commandant Wolf, chef du 3e bataillon est tué. Privé de leur chef, les troupes continuent à avancer, comme l'ordre en avait été donné, mais dans la plus grande confusion, sans aucune cohésion. Ils parviennent à la Brosse à Dents vers midi ou ils se mêlent aux soldats du 118e RI (régiment qui attaquait à la gauche du 19e RI).

Faisant partie de la 1ere vague d'assaut, la 9e compagnie part à l'offensive à l'aile droite du 19e RI. Elle ne connait pas le succès des 10e, 11e, 12e et 4e compagnies car, à sa droite, le 65e RI est refoulé sur ses tranchées de départ. Ce recul découvre le flanc droit du 19e RI. De ce fait, la 9e compagnie, parvenue à la première tranchée ennemie se trouve prise sous les tirs allemands qui l'oblige à se replier sur la tranchée de départ. La 1ere compagnie (3e vague), qui suit la 9e, subit le même sort.

De son côté, la 2e compagnie (3e vague) accompagnée d'une section de Point 477 Trapèzemitrailleuses, suit la 10e compagnie. A l'Ouest du point 477, elle est arrêtée par une forte résistance de l'ennemi dans la dernière tranchée du Trapèze. A ce moment là, elle est attaquée par derrière par des groupes de soldats allemands qui s'était cachés dans leurs abris lors du passage de la première vague d'assaut. Au même instant, elle est aussi attaquée sur son flanc droit. De furieux combats à la grenade ont lieu. Encerclés, les survivants de la 2e compagnie sont faits prisonniers.

Formant la dernière vague d'assaut, la 3e compagnie nettoie à la grenade les tranchées franchies par les deux premières vagues. Les points de résistances ennemis sont réduit au silence par d'acharnés combats au corps à corps. De nombreux prisonniers sont faits. Du côté de la mamelle Sud, la résistance allemande est opiniâtre. Rejoints par quelques éléments de la 2e compagnie et menacé de subir le même sort que celle-ci, la 3e compagnie se replie aussi sur la tranchée de départ.

Craignant une contre-attaque, le commandement donne ordre aux trois compagnies (1ere, 3e et 9e) revenues à la tranchée de départ ainsi qu'au colonel Albert, commandant le 19e régiment d'infanterie, de rester sur place. Ils y resteront toute l'après-midi du 25 septembre sans aucunes nouvelles des autres compagnies du régiment.

Placé en réserve du 11e Corps d'Armée, le 2e bataillon du 19e RI, commandé par le commandant Fohanno, est Point 188alerté à 9 heures 45. Il quitte sa position de départ à 10 heures en direction du point 188 en suivant la route de Perthes les Hurlus-Tahure sur les pas de la 43e brigade d'infanterie (62e et 116e RI). Vers 11 heures, un nid de mitrailleuses placé à l'Est du boyau Heine et à 100 mètres au Sud du bois des Artilleurs arrête la progression du 2e bataillon. Le lieutenant Picard et sa section de la 7e compagnie sont tués. Après avoir réduit au silence ce nid de mitrailleuse, la troupe reprend sa marche en avant pour arriver au point 188 en début d'après-midi. Vers 14 heures 15, il repart en avant tout en nettoyant les ilots de résistance allemands situé à l'Est de la route Perthes les Hurlus-Tahure pendant qu'un bataillon du 116e RI se charge de ceux situés à l'Ouest. A 17 heures, le 2e bataillon reçoit l'ordre d'appuyer le 2e bataillon du 118e RI qui doit marcher sur Tahure. Le mouvement est arrêté par la nuit tombante.

Point 765 et 6774Les 1ere, 3e et 9e compagnies, relevées par des territoriaux, quittent la tranchée de départ pour rejoindre le gros du régiment dans la soirée. Le 19e régiment passe la nuit sur ses positions sous la pluie qui ne cesse de tomber. Le bataillon Fohanno se trouve au point 6774 tandis que les 4e, 10e, 11e et 12e comapgnies sont de le boyau de Tahure au niveau du point 765. Nuit étrangement calme, à peine quelques coups de canons. Les officiers en profitent pour tenter de rassembler leurs hommes qui, dans le feu de l'action, se sont retrouvés mélangés avec ceux des 62e, 116e et 118e RI.

Les extraits de cartes proviennent du JMO du 118e RI que vous pouvez lire ici => http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/img-viewer/26_N_682_013/viewer.html
La carte se trouve page 5.

24 juillet 2011

DANS LES PARALLELES DE DEPART

Massés dans les parallèles de départ, sous la pluie qui ne cesse de tomber, la nuit parait interminable pour les hommes du 19e régiment d'infanterie. Les 700 mètres de leur secteur d'attaque (le plus étendu de la 22e D.I) s'étend, de gauche à droite, du boyau d'Erfurth au point 479. Face à eux, les deux mamelles, stratégiquement importantes pour l'ennemi qui s'y est solidement retranché, domine le terrain. Entre la parallèle de départ et les deux mamelles, se trouve le Trapèze ensemble de tranchées couvert de réseaux barbelés.
Après avoir franchi ces trois positions, le 19e régiment d'infanterie, passant par le ravin de la Goutte et la Brosse à dents, doit participer à la prise de Tahure, objectif de la 22e division d'infanterie pour ce 25 septembre 1915.
Les compagnies sont placées dans leurs ordres de départ.
Le 3e bataillon, commandé par le commandant Wolf, est dans la parallèle 1. Le 1er bataillon, commandé par le commandant Lesdos, se trouve dans la parallèle 2. Le 2e bataillon, commandé par le commandant Fohanno, est placé en réserve de la 22e D.I en arrière du bois violet (point 463).
les troupes d'assaut sont réparties en quatre vagues :
Le 3e bataillon forme les deux premières vagues, 9e et 10e compagnies en tête, suivies à 50 mètres de distance par les 11e et 12e compagnies.
Viennent ensuite les 1er, 2e et 4e compagnies, du 1er bataillon, formant la 3e vague qui suit la 2e à 100 mètres et renforcés par la compagnie de mitrailleuses.
S'élançant à 100 mètres derrière la 3e vague, la 3e compagnie, commandée par le capitaine Jegaden, forme la 4e vague.
La mission des deux premières vagues d'assaut est de franchir, sans s'arrêter, les tranchées ennemies en se dirigeant sur l'objectif sans se préoccuper des liaisons avec les unités voisines, sauf si le décalage avec ces dernières expose leur flanc aux tirs ennemis.
La 3e vague soutient les deux premières et les rejoint si nécessaire.
La 4e vague est chargée du nettoyage des tranchées ennemies que les précédentes vagues ont franchis sans s'arrêter.

 

21 septembre 2010

UNE JOURNEE PARMI TANT D'AUTRES

Afin de mieux connaître le quotidien des soldats du 19e RI lorsqu'ils étaient en première ligne devant La Boisselle, voici un rapport du colonel Marc Albert.

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19ème régiment d'infanterie                             18 février 1915

Compte rendu des évènements et des travaux effectués pour la journée du 17 et la nuit du 17 au 18 février 1915.

 

Bombardement assez intense du secteur surtout par du 77 fusant.
Depuis deux jours, l'intensité du feu de l'artillerie allemande a beaucoup augmenté. Tout travail de jour est impossible étant donné que toute levée de terre attire aussitôt le tir de l'artillerie ennemie et le travail de nuit est retardé.
Les tranchées de première ligne ont été bouleversées en plusieurs points notamment dans les tranchées C, F et la tranchée du cimetière. En F une section de mitrailleuses à même été bouleversée sans perte d'hommes ni dégât matériel.
Pertes du régiment: 2 tués (1) et 6 blessés.

---ooOoo---
Travaux effectués

Construction de traverses dans la tranchée C que l'on a commencé a couvrir de rondins et de claies pour protéger contre le tir d'enfilade venant du bois en V.
Construction de 10 mètres de boyau conduisant de la tranchée G à l'îlot.
Mise en place de 10 créneaux dans la tranchée Sud de l'entonnoir ainsi que dans les tranchées C et F.
Pose de réseaux de fil de fer brun devant les tranchées E, F et G.
Réfection des tranchées A et B dans les parties démolies par les obus et les bombes et éboulées par la pluie.
Nettoyage des boyaux 23 et 25 sur une longueur de 150 mètres.

Le colonel commandant le 19e RI
Marc Albert

 

Tranch_es_devant_La_Boisselle___F_vrier_1915

Plan des tranchées dans le secteur de La Boisselle à la date du 18 février 1915
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(1) Après quelques recherches sur le site "Mémoire des Hommes" j'ai retrouvé deux soldats du 19e RI tués le 17 février 1915:
Jean Guillaume Gourvez et Pierre Jestin.

 

 

 

 

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23 août 2009

LE COMMANDANT DU CREST

 

du CREST Jean Jacques Etienne

Né le 27 mars 1863 à Bourbon Lancy (71) Jean Jacques Etienne DU CREST est élève à l'école spéciale militaire de Saint Cyr de 1884 à 1886, promotion de Fou Tchéou.
Nommé sous lieutenant au 41e régiment d'infanterie de Rennes le 1er septembre 1886, il passe au 116e régiment d'infanterie de Vannes le 25 septembre 1890 avec le grade de lieutenant. En 1897, il est promu capitaine. Après un bref passage de 2 mois au 118e régiment d'infanterie de Quimper, il passe au 137e régiment d'infanterie de Fontenay le Comte le 26 mai 1897. C'est dans ce régiment que Jean Jacques Etienne DU CREST effectuera la plus grande partie de sa carrière, 16 ans. Il est promu capitaine adjudant major le 16 janvier 1907 et reçoit la légion d'honneur en 1910.
Fin septembre 1913, nouvelle promotion, il devient chef de bataillon et est muté au 19e régiment d'infanterie de Brest ou il prend le commandement du 1er bataillon à la tête duquel il participera à la terrible bataille de Maissin le 22 août 1914.
Quelques jours plus tard, dans le cadre de la mission du 11e Corps d'Armée qui est d'empêcher les allemands de passer la Meuse, le 19e régiment d'infanterie défend les ponts de Sedan. Au cours de cette mission que le chef de bataillon Jean Jacques Etienne DU CREST sera grièvement blessé le 26 août 1914. Transporté à l'ambulance Pajot, il succombera à ses blessures le lendemain.
Pour son action au cours de ces combats de Sedan, Jean Jacques Etienne DU CREST sera cité à l'ordre de l'armée :
" Chargé de la défense de ponts, le 25 août, a maintenu jusqu'au dernier moment son bataillon sous un feu meurtrier. Est tombé mortellement atteint au ventre au cours de l'action. "
Jean Jacques Etienne DU CREST repose dans la nécropole nationale de Sedan - Torcy.
DuCrestDu_Crest_MDH

 

 

 

 

 

Merci à Mr Desplanches pour ses renseignements et la photo du commandant DU CREST.

15 décembre 2008

EMILE MADEC dit MILEC

MADEC_Emile

Né à Pont-Aven le 23 juillet 1891, fils d'un artisan peintre, il fait des études de peinture à l'école Siber de Melun. Emile Madec est incorporé au 19e RI le 9 octobre 1912. Soldat de première classe le 18 juin 1913, il redevient soldat de 2e classe sur sa demande le 8 novembre 1913 et ce même jour est classé dans le service auxiliaire. Le 5 décembre de la même année il est soldat infirmier.
Classé dans le service armé le 10 août 1914 il est caporal infirmier au 2ème bataillon, 3ème puis 2ème compagnie, subdivision de Quimper numéro de matricule 2333.
Emile Madec participe à toutes les campagnes du 19ème Régiment d'Infanterie. Il illustre par des dessins les différentes manifestations récréatives de son régiment : programmes des concerts de la musique, des repas de fêtes...avec l'aide de son ami Maurice Marchand.
Blessé au "poste de secours du Ressaut, près de Oulches dans le secteur du Chemin des Dames" , il décède des suites de ses blessures le 7 mai 1917 à 5h30 à l'ambulance 12/20.
Emile Madec est enterré, non loin, au cimetière militaire d'Oeuilly (Aisne).

Texte de Françoise Le Pautremat dite Soizick, petite nièce d'Emile Madec.

Fiche_MDH

Madec E

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Citations et décorations :
- Caporal infirmier depuis le début de la campagne s'est montré d'un courage au dessus de tout éloge devant Verdun dans la journée du 17 avril 1916 soignant des blessés sous un bombardement d'une violence extrême sans abri et assurant leur évacuation.
Citation au régiment n°329.

- A fait preuve, en même temps que de hautes qualités professionnelles, du plus grand courage, en se portant lui même au secours de blessés dont le transport était rendu impossible par des tirs de barrage. Citation à l'ordre de la 44e Brigade n°58 datée du 9 novembre 1916.

- Brave caporal qui a toujours fait son devoir. Mort pour la France le 7 mai 1917 des suites de ses blessures reçues à son poste de combat.
JO du 2 décembre 1920.

- Croix de guerre avec étoile de bronze.

Couverture_Milec_recto

Le carnet de guerre d'Emile Madec est publié aux éditions Vagamundo. => Milec, le soldat méconnu

 

 

 

 Grand merci à Soizick et Pierre Le Pautremat pour leur aide et leur collaboration qui m'est très précieuse pour retracer l'histoire du 19e RI et de ses hommes.

14 octobre 2008

LE CAPITAINE DESCHARD

DESCHARD_Louis_Cne

Louis Marie Edouard Albert DESCHARD naît à Laval le 14 novembre 1882. Après ses études à Saint Cyr, promotion du Sud Oranais (1902-1904) il est nommé sous-lieutenant au 19e régiment d'infanterie de Brest en 1904. Promu lieutenant en 1906, il commande la section de mitrailleuse du 2e bataillon du 19e RI lorsque surviens la guerre. Louis DESCHARD est nommé capitaine à titre temporaire peu de temps avant la Bataille de la Marne ou il trouvera la mort.
Le 8 septembre 1914, à LENHARREE, la section de mitrailleuse du capitaine DESCHARD est en position sur le remblai de la voie ferrée, à proximité du passage à niveau de la gare situé à moins d'un kilomètre en arrière de Lenharrée. Très tôt ce matin là, débute un terrible bombardement suivi de l'assaut des troupes Allemandes. Ses hommes ayant tous été mis hors de combat, le capitaine Louis Deschard prend position à la mitrailleuse, tirant et chargeant lui-même. C'est la qu'il sera tué d'une balle en pleine poitrine.

Citation à l'ordre du Corps d'Armée du 16 avril 1915
Le capitaine Louis DESCHARD
A montré ,dans tous les combats, un mépris absolu du danger.
A Lenharrée, le 8 septembre, a maintenu sa section sous un feu meurtrier. Après la mort de ses tireurs, a servi lui-même sa pièce avec un sang froid admirable. Est tombé mortellement frappé.
La croix de Chevalier de la Légion d'Honneur lui a été décernée à titre posthume.

Quelques mois plus tard, son épouse vint à Lenharrée reconnaître le corps du capitaine Louis Deschard et assistera a ses obsèques qui furent célébré dans l'église de Lenharrée très endommagée par les combats livrés par le 19e RI les 6, 7 et 8 septembre 1914. Inhumé dans un premier temps dans le petit cimetière de Lenharrée, son corps a été transféré, après la guerre, à la nécropole de Fère-Champenoise ou il repose toujours de nos jours.

Deschard_fr_res
Hugues, Louis et Raymond DESCHARD
Merci à Jacques DESCHARD pour cette photo.

Louis DESCHARD avait 4 frères officiers comme lui.
Jules, capitaine au 41e RI, blessé et fait prisonnier en Belgique le 22 août 1914.
Raymond, capitaine au 118e RI, tué à l'ennemi le 3 septembre 1914 à Louvercy.
Hugues, lieutenant au 118e RI, blessé à Maissin le 22 août 1914.
Jean, sous lieutenant au 169e RI, tué à l'ennemi le 11 septembre 1914 à Champremont.
Trois des cinq frères DESCHARD sont mort au combat la même semaine de septembre 1914...
Son cousin Paul DESCHARD, lieutenant au 19e RI a été fait prisonnier à Maissin le 22 août 1914.

 

16 septembre 2008

CHANGEMENT DE COLONEL

En février 1915, le colonel CHAPES est nommé commandant de la 50e Brigade (16e et 98e RI).
Commandant le 235e RI de Belfort depuis la mobilisation, le colonel MARC ALBERT est désigné pour le remplacer à la tête du 19e régiment d'infanterie.

Col_AlbertCol_Albert_signature

 

 

 

 

 

         

 

 

   Colonel Marc ALBERT

 

11 décembre 2007

LE SOUS LIEUTENANT ALBERT SAGET

SAGET

Albert Joseph SAGET est né le 8 mars 1892 à Landevennec. Elève à Saint Cyr, il fait partie de la promotion de Montmirail 1912-1914.
Nommé sous lieutenant au 19ème régiment d'infanterie, il quitte Brest avec celui-ci en août 1914.
C'est pendant la bataille de Maissin, le 22 août 1914 que le sous lieutenant Albert SAGET fut mortellement touché. Blessé au bras lors de l'assaut du village et malgré les conseils d'un de ses sous-officiers qui l'engageai vivement à se retirer, il répondit "Jamais, je resterais avec mes hommes. Je leur dois de mourir avec eux." Saisissant son képi de sa main valide, il l'agitât en poussant ce cri "En avant les gars du 19e " Il avait à peine prononcé ces paroles qu'une balle au coeur l'étendit mort sur le champ de bataille.


Le sous lieutenant Albert SAGET a reçu une citation à l'ordre de l'armée :
"Est tombé glorieusement à la tête de sa section alors qu'il l'entrainait sous le feu meurtrier à l'assaut de Maissin le 22 août."
Il à reçu, à titre posthume, la croix de guerre et fut nommé chevalier de la légion d'honneur.

SAGET_1
Source :Mémoire des Hommes

Merci à Christian L. pour sa collaboration

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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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