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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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19e regiment d'infanterie
8 septembre 2007

LE MONUMENT DES BRETONS A LENHARREE

Il y a 93 ans, ce 8 Septembre, le 19ème régiment d'infanterie livrait ses derniers combats à Lenharrée avant de se replier en direction de Fère Champenoise et connantray.
En cette occasion, je vais vous présenter le "monument des Bretons" qui se trouve dans le cimetière attenant à l'église de Lenharrée.

monument_breton_1_entier

monument_breton_3

monument_breton_2

Parmi les nombreuses victimes du 19e R.I. pendant ces trois jours de combats à Lenharrée, quelques braves sont cités sur ce monument. 

monument_breton_4

Louis Marie Albert DESCHARD, capitaine, section de mitrailleuses, tué au combat le 8 Septembre
Lucien Désiré LESCOËT, sous lieutenant, tué au combat le 8 Septembre
Adrien Louis GANDON, sergent fourrier, tué au combat le 8 Septembre
Henri GAY, sous lieutenant, tué au combat le 7 Septembre
Jean Louis Marie LE THIEC, adjudant, tué au combat le 8 Septembre
Auguste Eugène Marie KEROMNES, sergent, tué au combat le 8 Septembre
Charles François CALVEZ, caporal, tué au combat le 8 Septembre
Charles Pierre Emile COAT, caporal, tué au combat le 8 Septembre
Lucien François PENTHER, soldat, tué le 7 Septembre
Pierre Aimé PENNEC, soldat, tué le 7 Septembre

Louis Eugène BRODHAG, tué au combat le 8 Septembre, était sous lieutenant au 225ème R.I.

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17 juin 2007

LE TEMOIGNAGE DU SERGENT PENTHER

Charles Penther est sergent à la 11ème compagnie du 19e régiment d'infanterie. Voici son témoignage sur l' attaque Allemande du 8 septembre 1914.

" Ma compagnie était placée, si on regarde vers l'est, à 300 mètres environ de la station, à gauche, en une excavation caractérisé par un passage de caniveau sous la voie ferrée. Vers 4 heures du matin, quelques obus nous sortent brusquement de l'état de léthargie où nous avait plongés notre immense fatigue. Nous prenons rapidement position sur le talus de la voie ferrée d'où, bien qu'il fasse à peine jour, on découvre la plaine en avant de nous, entre Lenharrée et nous. Mais quoi ! C'est une cohue et la plaine grouille de troupes qu'il est impossible d'identifier. Des officiers près de moi commandent le feu : ils croient avoir reconnu les Allemands ; d'autres crient à la méprise et essaient de faire cesser le feu ; ils croient avoir reconnu des uniformes français. A la vérité les uns et les autres ont raison, mais les ordres contradictoires jettent le trouble parmi nous. Je suis d'ailleurs amplement renseigné, car j'ai entendu distinctement, tant les Boches déployés en tirailleurs sont déjà près de nous, les ordres en langue allemande que lançaient les officiers. Dans l'intervalle, le jour s'est levé. Et la situation, déjà critique, achève de se gâter tout à fait : vers 7 heures du matin, nous nous apercevons que des balles, en arrière de nous, au dessous de nous, font voler en éclats les pierres du remblai : des mitrailleuses Boches se sont insinuées à droite et à gauche à la faveur du désordre de la nuit, et nous canardent dans le dos. Plus de doute, l'ennemi a débordé les positions de Lenharrée. Au moment où nos officiers s'aperçoivent que nous sommes cernés, deux solutions se présentent et j'entends, entre eux, tout près de moi, leur discussion rapide pour l'adoption de telle ou telle ligne de conduite : la charge à la baïonnette pour nous dégager ou le repli vers les bois à travers 500 mètres de plaine. La charge est d'abord adoptée car nous mettons baïonnette au canon, et nous nous préparons à traverser la voie ferrée ; puis la deuxième solution l'emporte. Le 19e (et d'autres débris disparates de régiments qui composent la précaire défense de la voie ferrée) quitte sa position et se jette en plaine... Le Boche grimpe aussitôt sur le talus et, comme à la cible, tire à répétition sur nous. Un vrai massacre. Je ne sais comment j'y échappai, étant parti dans les tout derniers. Le fait est que j'en fus quitte pour une simple balle dans le poignet et, à la distance où je me trouvais des tireurs, j'aurais pu tomber plus mal. Les bois devant nous étaient bombardés, mitraillés. Il pleuvait des shrapnells et des balles de partout. Ce pauvre Lenharrée, que nous avions victorieusement défendu pendant trois jours, l'ennemi maintenant en était maître."

Source : Charles Le Goffic-La Marne en feu

26 mai 2007

LA BATAILLE DE LA MARNE-LENHARREE

 

bat_marne_1914

Le   11ème Corps d'Armée doit s'établir défensivement de Morains le petit à Lenharrée, pour barrer à l'ennemi les routes venant de Chalons et de Vertus.
Le 6 septembre 1914, sur les ordres du général EYDOUX, la 22ème Division prends ses positions. La 44 ème brigade (19e RI et 118e RI) tient le front de Normée exclus à Lenharrée inclus. La 43 ème brigade (62e RI et 116e RI) couvre le flanc droit.
Le lieutenant colonel MAGNAN, qui vient de prendre le commandement du 19 ème régiment d'infanterie, place les 1er et 3ème bataillons avec deux sections de mitrailleuses en avant du village de Lenharrée. La 7ème compagnie s'installe dans le cimetière et sert de liaison entre les deux bataillons. Le reste du régiment s'établit en réserve derrière le remblai de la voie ferrée. Le 118e RI se positionne dans les bois au sud de Normée.

6_sept_1914

Coll B. GarandeauA gauche, les positions des régiments : les rectangles noirs représentent les régiments allemands, les blanc les français.
Source :R. Vilatte- Foch à la marne

 

 

Photo de droite : Patte d'épaule portée par les soldats allemands de l'IR 177. C'est ce régiment qui faisait face au 19e régiment d'infanterie. Source : Collection Bertand Garandeau

 

Les différentes unités sont en place vers 10 h. Sous une chaleur étouffante, les heures passent, angoissantes. Vers 14 h, une attaque de 150 cavaliers Allemands est repoussée.

bat_marne

En conséquence des ordres du général FOCH, qui ordonne, pour la journée du 7 septembre, au 11ème corps d'armée de maintenir ses positions et d'attaquer l'ennemi, le général EYDOUX donne les ordres suivants :   
        " Avec l'appui de l'artillerie, la 21ème division d'infanterie s'efforcera de reprendre Morains le petit-Ecury-Normée.
La 22ème division d'infanterie appuiera l'attaque de la 21ème division et tiendra solidement Lenharrée."
Or, des le matin, les Allemands attaquent, empêchant l'action offensive du 11ème corps d'armée.
A Lenharrée, le bombardement est très intense, les combats sont violents. Malgré plusieurs assauts ennemis, le 19ème Régiment d'Infanterie se maintient, non sans de fortes pertes. Les tirs des 75 Français ont permis a deux reprises de repousser les assauts Allemands. A aucun moment de la journée, ceux ci ne pénétreront dans le village de LENHARREE.
Vers 19 heures, le 19e R.I. reçoit un message du général PAMBET, commandant la 22ème division :
"J'adresse toutes mes félicitations au 19e RI pour sa glorieuse conduite. Je mets à votre disposition un bataillon du 62e R.I. et un bataillon du 116e R.I. Toute la ligne passera à l'offensive le 8 à 4 heures du matin."
Le colonel MAGNAN ordonne aux bataillons des 62e et 116e R.I. de relever les unités du 19ème RI en avant de Lenharrée. Le 19ème régiment d'infanterie se reforme le long de la voie ferrée pour prendre un repos bien mérité avant de repartir à l'attaque prévue à 4 heures du matin.
Mais cette offensive n'eut pas lieu car, vers 3h30 le 8 septembre, les Allemands déclenchent un bombardement intense sur Lenharrée et passent à l'attaque. Ils prennent le village et parviennent à la voie ferrée ou se trouve le régiment. Après de furieux combats, le 19e RI, comme le reste de la 22ème division d'infanterie, se replie sur Fere Champenoise et Connantray. Rejoint par la 18e division d'infanterie qui arrive en renfort, le 11e C.A livre de durs combats sur le plateau d'Oeuvy ou il subit de fortes pertes, puis se replie sur Corroy, Gourgançon, Semoine.
Le 9 septembre, la 22ème D.I. suit le mouvement de la 18e D.I. en direction de Montépreux. La 44ème brigade (19e et 118e R.I.) occupe le secteur de Haussimont, Sommesous ou elle livre des combats avec l'arrière garde de l'armée Allemande.
Le 10 septembre, la 22e D.I. se porte à Breuvery sur Coole et Nuisement sur Coole.
Le 12 septembre, elle traverse Chalons en Champagne, Saint Etienne au Temple et Fontenelle ou le 19e régiment d'infanterie bivouaque le soir.
Le 13 septembre, le 19e R.I. passe par la ferme des Vacques et cantonne à la côte 165 au nord de Suippes.
Le 14 septembre, le régiment se porte à Sillery ou, avec la division Marocaine, il prend position près du fort de la Pompelle.
Le 21 septembre, se trouvant à Rilly, le 19ème régiment d'infanterie prends connaissance de l'ordre d'évacuation du 11ème C.A., dont il fait partie. Le 11ème C.A. est rattaché à la 2éme Armée du général de Castelnau. Le régiment rejoint Compiègne à marche forcée ou il est embarqué, le 22 septembre, en chemin de fer pour Amiens dans la Somme.

16 février 2007

UN POILU DE QUINZE ANS

Malgré qu'ils n'aient pas l'âge requis pour être mobilisés, de jeunes adolescents sont parvenus à partir au front et ont combattu avec leurs ainés. Le plus célèbre d'entre eux est Jean Corentin Carré. Engagé en 1915 à l'âge de quinze après avoir menti sur son âge, il est tué au combat en 1918. D'après un article, certes très patriotique, paru dans le journal "La Dépêche de Brest" le 9 mai 1915 il semblerait que le 19e régiment d'infanterie ai eu, lui aussi, son "poilu de quinze ans", René Lebas.

Un poilu de 15 ans

16 janvier 2007

BIENVENUE SUR LE BLOG DU 19e RI

Souvenir_du_19e

Lors de la première guerre mondiale, le 19e R.I. de Brest fait partie de la 44e brigade (avec le 118e R.I. de Quimper) de la 22e division du 11 eme corps d'armée.

Composé en grande partie de soldats Bretons, le 19eme régiment d'infanterie s'est illustré sur de nombreux champs de batailles au cours de la grande guerre 1914-1918: Maissin en Belgique, Lenharrée lors de la bataille de la Marne, Thiepval, Ovillers la Boisselle dans la Somme, Tahure, Somme-Py en Champagne, Verdun, le Chemin des Dames (Laffaux, Hurtebise, le Panthéon).

Le but de ce blog, que j'alimenterais au fil du temps, est de vous faire partager l'histoire de ces Hommes et du 19eme ri pendant la 1ere guerre mondiale.

Je recherche tous documents, témoignages, carnets, photos, cartes, correspondances, sur le 19ème Régiment d'Infanterie. Votre aide me permettra de continuer a alimenter ce blog et à retracer l'histoire du 19e R.I et des hommes qui en ont fait partie.

Vous vous intéressez au 19e R.I. , vous avez un parent ayant fait partie du 19e R.I., vous recherchez des informations ou vous avez des informations à partager sur le 19e R.I., n'hésitez pas a me contacter.

La conception de ce blog fait que le dernier article publié s'affiche en haut de la page. Or, j'écris mes articles dans un ordre chronologique. Si vous souhaitez lire l'histoire du 19e régiment d'infanterie dans l'ordre chronologique des événements, je vous conseille de vous servir de la rubrique "CATEGORIES" qui se trouve dans la colonne de gauche. Cliquez sur la période qui vous interesse et commencez votre lecture par le dernier article de la dernière page, ensuite il suffit de remonter la page.

La rubrique "LES HOMMES" est la votre. Si vous souhaitez y voir figurer votre parent ayant fait parti du 19e régiment d'infanterie, contactez moi en cliquant => ICI

Je vous laisse découvrir les différentes pages de ce blog. Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Merci de me signaler les éventuelles erreurs qui pourraient figurer sur ce blog.

Un grand merci à Jean Yves pour ses précieux conseils, à Régis pour la conception de la bannière de ce blog et au personnel des archives municipales de Brest pour leur aide précieuse dans mes recherches.
Un grand merci également à toutes les personnes qui m'ont aidé à la construction de ce blog.

Bonne visite

 

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