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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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1914-1918
20 juillet 2016

5 SOLDATS DU 19e RI DONT VICTOR DERRIEN

5 soldats du 19e RI

J'ai ajouté une nouvelle photo dans l'album "Photos de groupes" qui se trouve dans la colonne de droite.

Au dos de cette photo, une petite phrase "Souvenir de votre cousin Victor Derrien".
Il pourrait s'agir de Victor Derrien, né en 1889 à Saint Bihy dans les Côtes d'Armor, qui a effectué son service militaire au 19e régiment d'infanterie de 1910 à 1912. Rappelé au 19e régiment d'infanterie par la mobilisation générale du 2 aout 1914, il est promu caporal le 8 janvier 1915. Passé au 249e régiment d'infanterie, il est tué au combat le 12 mai 1916 à Verdun, secteur de Douaumont.

N'hésitez pas à regarder l'album "Photos de groupes" ici => http://19emeri.canalblog.com/albums/photos_de_groupes/index.html , vous y reconnaitrez peut être un membre de votre famille.

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17 mai 2016

HOMMAGE

 

Fran_ais_inconnu

Aujourd'hui, je souhaite rendre un hommage à tous les soldats qui reposent anonymement dans nécropoles nationales militaires, ainsi qu'a ceux dont le corps n'a jamais été retrouvé et qui dorment de leur dernier sommeil dans la terre des champs de bataille.

17 avril 2016

VERDUN 17 AVRIL 1916

BDIC_VAL_207_021
Verdun - Le ravin de la Dame et le ravin de la Couleuvre - BDIC VAL 207/021

Dès le matin, le bombardement habituel reprend et s’amplifie d’heure en heure. L’extrême violence de ce dernier détruit tout. Les tranchées et positions françaises sont nivelées et beaucoup de soldats du 19e régiment d’infanterie sont victimes de cet ouragan de fer et de feu, tués, blessés, enterrés vivants, disparus…

A 11 heures 30, les Allemands passent à l’offensive. Abasourdis, les survivants tentent de repousser l’ennemi. Dans le secteur du 1er bataillon, il parvient à s’infiltrer dans le bois Albain, le ravin de la Couleuvre, le bois Nawé et, contournant les positions françaises, il surprend nos soldats par derrière et fait de nombreux prisonniers.

De leur côté, les 2e et 3e bataillons résistent farouchement aux assauts et ne cèdent le terrain que pas à pas. La 8e compagnie est submergée et les soldats allemands s’engouffrent dans cette brèche mais une contre-attaque de la 10e compagnie parvient à refouler ces hommes jusque la tranchée Picard.

AFGG - Verdun avril 1916 Extrait

En fin de journée, les Allemands n’ont progressés que d’environ 500 mètres. L’héroïque résistance du 19e régiment d’infanterie l’ayant empêché d’aller plus loin. Mais à quel prix, 110 hommes sont tués au combat pour cette seule journée du 17 avril 1916.

Décimé, le 19e régiment d’infanterie est relevé de l’enfer de Verdun le 20 avril 1916.

15 avril 2016

SOUS LES MARMITES

Jaisson Robert 1Dernière lettre écrite par Robert JAISSON, de la 1ere compagnie du 19e RI, qui sera tué deux jours plus tard, le 17 avril 1916 à Verdun.

Sous les marmites le samedi 15 avril veille des Rameaux

Cher Papa,

            J’étais de garde la nuit dans le Boyau devant le gourbi des officiers de la Cie, hier soir quand on est venu m’apporter ta lettre. Il pleuvait de la grêle mais faisait un magnifique clair de lune. J’étais gelé et trempé. Ta lettre m’a réchauffé le cœur. A la lueur de la lune et des fusées que les Boches lancent toute la nuit j’ai déchiffré le plus gros. J’ai été me coucher à minuit et je l’ai relue ce matin. Oh oui vous avez bien raison de prier pour moi.
La vie est encore plus difficile ici depuis qu’il pleut. Si tu voyais la boue qu’il y a dans le boyau. Une boue liquide aussi claire que de l’eau.
Ah tu avais bien raison de plaindre les soldats des tranchées quand il pleuvait. La capote est toujours trempée pleine de boue fraîche et qui ne sèche pas. Les pieds trempent dans l’eau. Ce n’est pas ça qui nous réchauffe pour peu que  la température se soit refroidie comme en ce moment. Les marmites suffiraient bien à nous embêter tu peux croire. Il en tombe un peu moins mais juste en plein sur le Boyau. Nous sommes 80 de la compagnie aux tranchées. Tous les soirs il en part trois ou quatre comme blessés. Dans mon escouade nous restons 3. Je crois que nous allons changer de secteur cette nuit pour aller à 2 km sur la droite. Entre Douaumont et Vaux comme dit le communiqué. Nous sommes mal ici mais à côté de là-bas il paraît que nous sommes au paradis. Là-bas il ne tomberait que des 300 ou des 420. Ça fait de beaux petits trous tu peux le croire. J’en ai vu 5 à 6 mètres de diamètre et 3 à 4 de profondeur. On y mettrait sans se gêner tout un attelage chevaux et voiture. Il faut voir quand ça tombe. L’eau de pluie se met dans tous ces trous de marmite. Quand on est éreinté de courir (ça monte rien que des côtes à pic) sous les marmites et qu’on n’en peut plus on descend dans un de ces trous et on va boire de l’eau au fond. C’est la guerre on n’est pas fier. Heureux encore quand on peut trouver de l’eau car il n’y en a pas toujours. Il y a des moments où les jambes ne veulent plus avancer et plient sous vous. On ne se figurerait pas ce qu’on fatigue. On ne se repose pas dans les tranchées, Dame non.
Enfin il est question que nous serons peut-être relevés pour le 20. Il serait temps car on est épuisé de toute façon.
En cas d’accident j’ai dit à mon camarade de vous prévenir. C’est le 3e à qui je donne mon adresse, les 2 autres ont été blessés et c’est moi qui ai écrit chez eux.
Tante Thérèse m’a envoyé des œufs durs, des bonbons et de l’alcool de menthe. Elle est bien bonne pour moi je n’aurais jamais cru qu’elle eut si bon cœur.
Je t’ai dit que si j’échappais à cette guerre j’ai fait un vœu à la Ste Vierge. Je ne resterai pas dans cette vie. Mais nous en reparlerons plus sérieusement si j’en échappe et si nous nous retrouvons.
Je serais content d’avoir votre photographie si vous pouviez vous faire photographier tous tous ensemble. Je veux que tu sois dessus.     
 Au revoir donc cher Papa chère Maman. Priez tous bien pour moi.

            Je vous embrasse

                                   Robert
Ecrivez-moi tous les jours. Si vous saviez comme ça fait du bien de recevoir une lettre.
Il y a un an la veille des Rameaux c’est moi qui ai cloué les guirlandes dans l’église de PLanty. Vous m’enverrez un peu de buis dans les lettres ça me portera bonheur. J’ai encore du laurier de l’année dernière. Il doit y avoir des feuilles et des fleurs. Ici la terre est noire de poudre.

Découvrez l'histoire de Robert JAISSON => ICI

19 mars 2016

EN ROUTE POUR VERDUN

Les 24 et 25 février 1916, le 19e régiment d'infanterie est relevé du front de Tahure en Champagne. Rassemblé à Croix en Champagne, il se rend à Saint Jean sur Moivre, Omey et Pogny le 26 puis à Breuvery sur Coole et Saint Quentin sur Coole ou il reste jusqu'au 9 mars. Ce même jour, après 30 kilomètres parcourrus à pieds, il s'installe à Poix, Moivre et le Fresne.
Le 23 mars, la 22e division d'infanterie (62e, 116e, 19e et 118e RI), détachée temporairement du 11e Corps d'Armée, est mise à la disposition de la IIe Armée. Le 19e régiment d'infanterie se rend alors à Somme-Yevres. Le 25, il est acheminé en camion à Villote de Louppy et Louppy le Château.
Le 27 mars, la 22e division d'infanterie est mise à la disposition du général Guillaumat pour remplacer à Verdun la 42e division d'infanterie. Pour ce faire, le 19e R.I est envoyé, dans un premier temps, à Vaubécourt et Evres puis emmené en camion à Baleycourt d'ou il gagne Verdun à pieds et s'installe dans la caserne Miribel dans la soirée du 30. Aussitôt, quelques officiers partent reconnaitre le futur secteur que le régiment doit tenir.

Bois Nawé

Des le lendemain soir, les 1er et 3e bataillons du 19e régiment d'infanterie partent pour relever le 94e régiment d'infanterie tandis que le 2e bataillon reste en réserve à Verdun. Cette relève particulièrement pénible a lieu sous l'incessant bombardement ennemi. Lors de la traversée du bois de Nawé, les troupes s'égarent dans les boyaux à peine creusés. Tant bien que mal, elles arrivent sur zone et découvrent leur nouvelle position qui est très proches des premières lignes ennemies. Constituée d'ébauches de tranchées non reliées entre elles, les hommes s'y abritent comme ils peuvent. Beaucoup d'entre eux sont obligés de se terrer dans des trous d'obus.
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Jaisson Robert 1Dans une lettre écrite à ses parents Robert JAISSON, soldat à la 1ere compagnie du 19e RI, décrit l'enfer de ce nouveau secteur :

Sous les obus le

Dimanche 2 avril 1916

Mes chers Parents,

Priez, priez beaucoup pour celui qui est en train de recevoir le baptême du feu. Oh oui priez bien pour moi. Si vous saviez combien de fois j’ai manqué de mourir depuis à peine 36 heures que nous sommes là.
Priez nous sommes à V…… à la gauche du fort de D… occupé par les Boches. Il n’y a pas de tranchées quelques trous seulement par ci par là. Et puis les rafales de 75 français qui arrivent sur nous (oui c’est les 75 que les Boches ont pris dans le fort qui nous massacrent nous autres français). Les grosses marmites ça n’arrête pas une minute de taper au dessus et autour de nous. Il faut avoir du courage pour écrire dans un pareil moment.
Priez beaucoup ma lettre n’arrivera peut-être pas ou si elle part ce sera peut-être la dernière que vous aurez de moi. Ca n’arrête pas encore plus fort la nuit que le jour. Les soldats qui sont là depuis le début de la guerre disent qu’ils n’ont jamais vu un pareil enfer
Oh oui prie beaucoup mon cher Papa, tiens je pleure il y a une larme sur ma lettre, prie beaucoup chère Maman, Denise, Maurice, Victorine, Léonie.
Il n’y a que 20 jours à passer ici mais jamais plus je ne vous reverrai.
Hier soir un de mes camarades, mon meilleur ami a été blessé à côté de moi. Je n’ai rien eu et lui il a eu la jambe broyée. Combien de morts et de blessés déjà et il n’y a qu’un jour.
Ma Cie est en réserve dans un bois à 200 m des Boches. Ca bombarde jour et nuit. Du bois tous les arbres sont fauchés. Ce matin les Boches ont attaqué sans résultat. Ils se vengent en bombardant encore plus furieusement. C’est horrible.
Priez bien la Ste Vierge pour moi. D’un moment à l’autre je m’attends à être broyé ou déchiqueté. J’ai fait à Dieu le sacrifice de ma vie en lui promettant, si j’en échappais, d’être meilleur chrétien et plus fidèle.
La nuit on travaille à découvert sur la plaine pour creuser des tranchées.
Je n’en ai plus pour bien longtemps.
Adieu Papa nous nous reverrons là-bas, je vais aller rejoindre maman Emma
Adieu Maman Marie, Adieu Maurice. Au revoir Denise ma petite sœur. Victorine et Léonie adieu.
Priez tous, priez beaucoup

            A Dieu

Je vous embrasse une dernière fois

 Robert

Lettre prémonitoire... Robert JAISSON disparait dans l'enfer de Verdun le 17 avril 1916. Découvrez son histoire => ICI

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15 décembre 2008

EMILE MADEC dit MILEC

MADEC_Emile

Né à Pont-Aven le 23 juillet 1891, fils d'un artisan peintre, il fait des études de peinture à l'école Siber de Melun. Emile Madec est incorporé au 19e RI le 9 octobre 1912. Soldat de première classe le 18 juin 1913, il redevient soldat de 2e classe sur sa demande le 8 novembre 1913 et ce même jour est classé dans le service auxiliaire. Le 5 décembre de la même année il est soldat infirmier.
Classé dans le service armé le 10 août 1914 il est caporal infirmier au 2ème bataillon, 3ème puis 2ème compagnie, subdivision de Quimper numéro de matricule 2333.
Emile Madec participe à toutes les campagnes du 19ème Régiment d'Infanterie. Il illustre par des dessins les différentes manifestations récréatives de son régiment : programmes des concerts de la musique, des repas de fêtes...avec l'aide de son ami Maurice Marchand.
Blessé au "poste de secours du Ressaut, près de Oulches dans le secteur du Chemin des Dames" , il décède des suites de ses blessures le 7 mai 1917 à 5h30 à l'ambulance 12/20.
Emile Madec est enterré, non loin, au cimetière militaire d'Oeuilly (Aisne).

Texte de Françoise Le Pautremat dite Soizick, petite nièce d'Emile Madec.

Fiche_MDH

Madec E

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Citations et décorations :
- Caporal infirmier depuis le début de la campagne s'est montré d'un courage au dessus de tout éloge devant Verdun dans la journée du 17 avril 1916 soignant des blessés sous un bombardement d'une violence extrême sans abri et assurant leur évacuation.
Citation au régiment n°329.

- A fait preuve, en même temps que de hautes qualités professionnelles, du plus grand courage, en se portant lui même au secours de blessés dont le transport était rendu impossible par des tirs de barrage. Citation à l'ordre de la 44e Brigade n°58 datée du 9 novembre 1916.

- Brave caporal qui a toujours fait son devoir. Mort pour la France le 7 mai 1917 des suites de ses blessures reçues à son poste de combat.
JO du 2 décembre 1920.

- Croix de guerre avec étoile de bronze.

Couverture_Milec_recto

Le carnet de guerre d'Emile Madec est publié aux éditions Vagamundo. => Milec, le soldat méconnu

 

 

 

 Grand merci à Soizick et Pierre Le Pautremat pour leur aide et leur collaboration qui m'est très précieuse pour retracer l'histoire du 19e RI et de ses hommes.

16 janvier 2007

BIENVENUE SUR LE BLOG DU 19e RI

Souvenir_du_19e

Lors de la première guerre mondiale, le 19e R.I. de Brest fait partie de la 44e brigade (avec le 118e R.I. de Quimper) de la 22e division du 11 eme corps d'armée.

Composé en grande partie de soldats Bretons, le 19eme régiment d'infanterie s'est illustré sur de nombreux champs de batailles au cours de la grande guerre 1914-1918: Maissin en Belgique, Lenharrée lors de la bataille de la Marne, Thiepval, Ovillers la Boisselle dans la Somme, Tahure, Somme-Py en Champagne, Verdun, le Chemin des Dames (Laffaux, Hurtebise, le Panthéon).

Le but de ce blog, que j'alimenterais au fil du temps, est de vous faire partager l'histoire de ces Hommes et du 19eme ri pendant la 1ere guerre mondiale.

Je recherche tous documents, témoignages, carnets, photos, cartes, correspondances, sur le 19ème Régiment d'Infanterie. Votre aide me permettra de continuer a alimenter ce blog et à retracer l'histoire du 19e R.I et des hommes qui en ont fait partie.

Vous vous intéressez au 19e R.I. , vous avez un parent ayant fait partie du 19e R.I., vous recherchez des informations ou vous avez des informations à partager sur le 19e R.I., n'hésitez pas a me contacter.

La conception de ce blog fait que le dernier article publié s'affiche en haut de la page. Or, j'écris mes articles dans un ordre chronologique. Si vous souhaitez lire l'histoire du 19e régiment d'infanterie dans l'ordre chronologique des événements, je vous conseille de vous servir de la rubrique "CATEGORIES" qui se trouve dans la colonne de gauche. Cliquez sur la période qui vous interesse et commencez votre lecture par le dernier article de la dernière page, ensuite il suffit de remonter la page.

La rubrique "LES HOMMES" est la votre. Si vous souhaitez y voir figurer votre parent ayant fait parti du 19e régiment d'infanterie, contactez moi en cliquant => ICI

Je vous laisse découvrir les différentes pages de ce blog. Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser vos commentaires.
Merci de me signaler les éventuelles erreurs qui pourraient figurer sur ce blog.

Un grand merci à Jean Yves pour ses précieux conseils, à Régis pour la conception de la bannière de ce blog et au personnel des archives municipales de Brest pour leur aide précieuse dans mes recherches.
Un grand merci également à toutes les personnes qui m'ont aidé à la construction de ce blog.

Bonne visite

 

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