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Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
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22 mai 2008

EXPLOSION DE MINE

Le 10 janvier 1915 vers 21 heures, le lieutenant PICARD, commandant la 1ère compagnie du 19e régiment d'infanterie, viens occuper avec un peloton une tranchée que le 118e RI venait de prendre aux Allemands à La Boisselle. A cheval sur la route de Contalmaison, cette tranchée n'est éloignée que d'une dizaine de mètres des 1eres lignes ennemies.
Durant la nuit, le lieutenant PICARD et ses hommes renforcent la tranchée nouvellement conquise et creusent une nouvelle tranchée sur leur droite de façon à établir la communication avec la 9e compagnie du 118e RI.
Le 11 janvier vers 9 heures 30, la tranchée, qui avait été minée par les Allemands saute.

 

explosion_de_mine

Un entonnoir de 5 à 8 mètres de profondeur et de 25 à 30 mètres de largeur est produit par l'explosion.
54 hommes sont mis hors de combat, seul un sergent et 9 soldats ne sont pas blessés. Afin de parer à toute attaque, ces dix hommes, renforcés par une escouade (1 caporal et 8 soldats ) gardent les abords de l'entonnoir. Ils déblaient l'entonnoir à la recherche de leurs camarades ensevelis.

Cette action vaudra au caporal SALAUN une citation à l'ordre de l'armée dont voici le texte :
" Le 11 janvier, devant La Boisselle, les Allemands ayant fait sauter la tranchée qu'il occupait, s'est précipité avec le plus grand sang-froid dans l'excavation produite pour sauver ses camarades ensevelis sous les décombres."

A 19 heures, le lieutenant PICARD et ses 18 hommes sont relevés par la section du sous lieutenant FRIAUT de la 2e compagnie du 19e RI qui sera elle même relevée plus tard par la section du sous lieutenant BLOCH de la 3e compagnie du 19e RI.

Après une recherche sur le site "Mémoire des Hommes", j'ai pu retrouver 7 victimes de cette explosion de mine du 11 janvier 1915 à La Boisselle.
Les soldats
François ARZEL, Auguste ARZUR, François CATROS, Yves LE TROADEC, Joseph MASSON, Lucien RUVOEN.
Et le caporal Victor MOLE, dont la plaque d'identité a été retrouvée en 1965 par un cultivateur à l'endroit ou se trouvait le cimetière de La Boisselle en 1915.

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21 mai 2008

Mort, à la Boisselle, d'un petit cultivateur breton de MERDRIGNAC (22)

Par Guy Troche, Jean Verdel, Gabriel Le Mer et René Richard
Article paru dans le bulletin n° 19 de l'association "Bretagne 14-18"

En 1965, par hasard, parmi les nombreux vestiges de la Grande Guerre que continue de vomir la terre de la Somme, un cultivateur, Mr Vandenbreke, découvre une plaque d'identité dans un terrain vague, bouleversé par la guerre et qui venait d'être nivelé. L'endroit de la découverte se situe exactement à l'endroit de l'ancien cimetière civil de la Boisselle que traversait pendant l'hiver 1914-1915, sinuant entre les tombes, la ligne de front. Il confia récemment cette plaque au Docteur Guy Troché qui fit part de cette trouvaille à notre ami Jean Verdel, historien local des batailles de la Somme. Sur la plaque d'identité se lisaient les indications suivantes: " MOLLE Victor, 1909, 1859, St-Brieuc"...

Muni de ces informations, Jean Verdel contacta René Richard qui mena des recherches aux A.D. des Côtes-d'Armor, à la mairie et dans la commune de Merdrignac. Dans le même temps, Gabriel Le Mer étudia les combats du 19e R.I. de Brest à La Boisselle. Il fut alors possible de retracer la courte existence de ce soldat breton.

Victor, Jean, Marie Molé est né le 14 mars 1889, à 11 heures du matin, au lieu-dit Le Plessis, en Merdrignac (Côtes-du Nord).
Son père, Jean Marie Molé, est né le 17 avril 1861 à la Malhoure (Côtes-du-Nord), près de Lamballe. Sa mère, Marie-Françoise Adam, est née le 17 juillet 1862 à Merdrignac. Ils se sont mariés le 12 mai 1888 à Merdrignac. Tous les deux avaient déjà perdu leurs parents. Jean Marie Molé était alors domestique de ferme à Trémorel, près de Merdrignac. Marie-Françoise Adam était ménagère à Merdrignac et devait aller travailler dans les fermes.
Le couple s'était installé dans une petite ferme au Plessis. C'est là que naquît Victor, leur fils aîné. Le 7 juillet 1890 naît Charles. Il décède à 2 mois le 15 septembre 1890. Le troisième fils, Henri, naît le 10 novembre 1891 mais il décède le 2 octobre 1892. Le couple n'eut pas d'autre enfant.
On peut penser que Victor fréquenta l'école de Merdrignac. Il fut ensuite ouvrier agricole et, avec ses parents, cultivateur. C'était un beau et grand jeune homme de 1m.72.
Incorporé le 1er octobre 1910 au 19e Régiment d'Infanterie de Brest, il le quitte le 1er octobre 1912 et en devient réserviste. Il est rappelé à l'activité le 2 août 1914. Sans doute participa t-il à la campagne du 19e R.I. en Belgique (Maissin), lors de la retraite et pendant la bataille de la Marne. En position avec son régiment dans la Somme, il apprend que son père est décédé le 27 octobre 1914. II devient caporal le 8 janvier 1915. A ce moment son régiment, après s'être reconstitué à Aveluy, est remonté dans le secteur de la Boisselle où l'attaque inutile du 17 décembre 1914 lui avait coûté 1.200 hommes, tués, disparus, blessés ou prisonniers. Nouvelles actions et escarmouches se succèdent en ce début d'année 1915. Victor Molé est porté tué le 10 janvier 1915 (en fait le 11). La transcription de son jugement de décès se fera en mairie de Merdrignac le 14 mars 1918 avec la mention "Mort pour la France". Il apparaît, à la lecture de cet acte, que l'officier d'état-civil du 19e R.I. a constaté la réalité de la mort de Victor Molé. Son corps n'avait donc pas alors disparu et il fut sans doute sommairement inhumé sur place. Qu'en advint-il ensuite dans ce secteur constamment disputé par les Allemands et les Français, puis par les Allemands et les troupes du Commonwealth ?  Nous n'en saurons rien. Seule, cette plaque d'identité (qui sera remise à la mairie de Merdrignac) a permis de tirer Victor Molé de l'oubli. Son nom figure sur le monument aux morts de Merdrignac.
Sa mère, Marie-Françoise, mourut à Merdrignac, rue d'Abas, le 5 février 1931, à l'âge de 69 ans. Elle était restée seule, ayant perdu ses trois fils et son mari.

Mol__Victor

Je remercie l'association "Bretagne 14-18" pour son autorisation de publier cet article paru dans leur bulletin n° 19.

19 avril 2008

TRAVAUX

Le 1er janvier 1915, après une visite des tranchées dans le secteur de La Boisselle, le général Eydoux commandant le 11e C.A. donne des ordres pour organiser le secteur:

- Occupation du chemin creux en avant du cimetière et du chemin de La Boisselle à Aveluy.
- Amélioration et réparation des tranchées existantes qui sont en très mauvais état du fait des pluies et des tirs ennemi.
- Création de parapets avec des sacs de terre.
- Organiser des abris résistant à des projectiles de 77 et de plus gros calibres.
- Donner une sépulture aux soldats tués près des lignes, notamment en avant du cimetière.
- Ramasser les armes,  munitions, havresacs, etc..., laissés lors des différentes attaques.

Quelques compagnies du 19e régiment d'infanterie sont envoyées, en renfort au 118e R.I, dans le secteur de La Boisselle effectuer ces travaux dans de très pénibles conditions. Sous les bombardements, de jour comme de nuit, les hommes creusent, réparent, consolident les tranchées tout en surveillant les tranchées adverses et repoussant les différentes attaques de l'ennemi.

3 avril 2008

LE 19e D'INFANTERIE A L'HONNEUR

le_lannionais
Article paru dans le journal "Le Lannionnais" du 7 février 1915

23 mars 2008

APRES L'ATTAQUE DU 17 DECEMBRE 1914

Le 18 Décembre, le 19e régiment d'infanterie est envoyé en réserve de la 22ème division à Senlis et Henencourt.
Le 24 Décembre 1914, le cimetière et une partie du village de La Boisselle sont pris.
Le 9 Janvier 1915, le 19ème régiment d'infanterie reçoit sa première citation à l'ordre de l'armée, datée du 3 Janvier 1915.

Le général commandant la 2ème Armée cite à l'ordre de l'armée

Le 19e Régiment d'Infanterie

"Chargé, le 17 décembre, de l'attaque sur Ovillers, s'est porté en avant sur un terrain absolument découvert avec un entrain remarquable. En prise à des feux de face, d'écharpe et d'enfilade, a progressé quand même. S'est emparé à la baïonnette d'un blockhaus fortement organisé et des tranchées ennemies en avant du village. S'est maintenu toute la journée sous un feu violent d'infanterie et d'artillerie.
   S'était déjà fait remarquer à Maissin le 22 août, à Chaumont-Saint-Quentin le 27 août, à Lenharrée les 7 et 8 septembre, à Thiepval et à la cote 141 les 6 et 7 octobre 1914."

  Signé : Général De Castelnau

Complété par des renforts, le 19e R.I. s'entraîne et forme ses nouvelles recrues.
Mi-janvier 1915, il retourne sur la ligne de front ou il occupe le secteur sud de La Boisselle.

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20 février 2008

17 DECEMBRE 1914 - L'ATTAQUE D'OVILLERS LA BOISSELLE

Le général JOFFRE, dans son instruction générale n°8 du 8 Décembre 1914, prescrivait deux opérations principales, l'une en Champagne, l'autre en Artois ainsi que des actions secondaires. Ces actions secondaires avaient pour but de "Fixer l'adversaire, de détourner son attention et de préparer les actions ultérieures."
L'une de ces offensives secondaires devait avoir lieu sur le front de la 2ème armée dont le 19e régiment d'infanterie faisait partie depuis fin septembre. La directive étant " La 2ème armée attaquera en direction de Combles."
Dans le cadre des préparatifs de cette offensive, le général DE CASTELNAU commandant la 2ème armée déclara : " Il sera indispensable de fixer, par une attaque sérieuse sur Pozières, les effectifs et l'artillerie ennemie de la région de Pozières, Ovillers, La Boisselle afin d'empêcher toute attaque sur le flanc gauche lors de notre action sur Montauban. Le village de La Boisselle étant très fortement organisé et trop bien flanqué pour pouvoir être attaqué directement. L'objectif de cette attaque sera Ovillers et la crête nord, avec comme objectif ultérieur Pozières. Elle partira du bois d'Authuile."

Carte_Ovillers
Merci à A. Dubois pour la carte

Cette attaque sera menée par la 44ème brigade (19e et 118e RI) de la 22ème division du 11ème corps d'armée.
Le 19ème régiment d'infanterie, renforcé par un groupe de volontaires du 116e RI et un du 337e RI, eut pour mission l'attaque sur Ovillers. Le 118ème RI devant mener l'attaque sur La Boisselle.
L'opération fut fixée pour le 17 Décembre 1914 a 6 H du matin, sans préparation d'artillerie pour obtenir le bénéfice de la surprise. Le 19e RI menant son attaque sur Ovillers à la fois par le saillant sud-est et par le nord, le 118e RI devant attaquer La Boisselle par le sud-ouest.

Ovillers_a_gauche_La_Boiselle_au_milieu

Malheureusement, les allemands eurent vent du projet d'attaque. Leurs tranchées de 1ère et 2ème lignes sont pleines de défenseurs qui attendent nos troupes de pied ferme. C'est sous un déluge de mitraille que le 19e régiment d'infanterie doit avancer. L'artillerie ennemie bombarde constamment les positions du 19e RI. De plus, la destruction des réseaux de fil de fer en avant des lignes ennemies n'a pu être complètement achevée. Les hommes se heurtent à ces obstacles infranchissables. Malgré tout, vers 7H, ils réussirent a s'emparer d'un blockhaus situé en avant d'Ovillers.
Mais le 19e régiment d'infanterie est pris sous le feu ennemi, impossible d'avancer, impossible de se replier. En fin de matinée le blockhaus est repris. La bataille est perdue.
Plus de la moitié des hommes qui tentèrent de se replier en plein jour furent tués. Les quelques hommes qui purent se maintenir jusqu'à la nuit, profitèrent de l'obscurité pour rejoindre les lignes Françaises.
Le 19e régiment d'infanterie est décimé. Il perdra, ce 17 Décembre 1914, 19 officiers et 1138 sous-officiers et soldats tués, blessés, disparus, prisonniers.

26 octobre 2007

THIEPVAL - FIN SEPTEMBRE 1914

Fin septembre 1914, le 19ème régiment d'infanterie occupe la ligne de chemin de fer d'Arras au niveau du Hamel. Le secteur n'est pas organisé défensivement, quelques trous, quelques ébauches de tranchées ça et là.

Hamel
carte IGN Paris 2007

La 6ème armée Allemande lance une contre offensive qui atteint Bapaume le 26 septembre et Thiepval le jour suivant. Ordre est alors donné au 19ème RI de se porter en avant, vers Thiepval distant d'environ 1 kilomètre. Après une progression par bonds jusqu'a la lisière du bois d'Authuile, des patrouilles y sont envoyées afin d'y déceler une éventuelle occupation ennemie, dont on ignore la position exacte. Le bois d'Authuile ne semblant pas occupé, le régiment s'y engage prudemment et le traverse. Arrivé à l'extrémité du bois, fusils et mitrailleuses ennemies se déchaînent, ces derniers sont positionnés dans le village de Thiepval et le verger se trouvant face à la plaine qui les sépare du bois d'Authuile. Le terrain découvert s'oppose à toute progression, la fusillade est incessante. A la tombée de la nuit, quelques hommes sont laissés en garde et le reste du 19ème régiment d'infanterie retourne au Hamel ou il cantonne. Retour des le lendemain matin pour reprendre les positions de la veille. Pendant 4 jours, c'est le même scénario, fusillades, bombardements, patrouilles. Les positions respectives des deux camps changent peu, les Français occupent le bois d'Authuile, les Allemands sont dans Thiepval et occupent le château.

thiepval_chateau

25 août 2007

LA SOMME

Aprés la bataille de la Marne, le front se stabilise, c'est la guerre de position qui s'installe.
Le 11ème Corps d'Armée est envoyé dans la Somme. Le 19 ème Régiment d'infanterie va y passer de longs mois jusque fin Aout 1915.

C_EM_Albert_1
Théâtre des opérations du 19e R.I de septembre 1914 à aout 1915.

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