Soldats du 19e régiment d'infanterie dont le nom de famille commence par P.
Cette liste, en cours de constitution, est loin d'être complète. Si vous souhaitez voir y figurer un soldat du 19e RI absent de cette liste, qu'il soit mort pour la France ou ait eu la chance de survivre à ce terrible conflit que fut la première guerre mondiale, ou apporter une information complémentaire ou une photo se rapportant à un soldat figurant déjà dans la liste, n'hésitez pas à prendre contact (voir colonne de gauche). Toute information est la bienvenue. Merci de me signaler les éventuelles erreurs qui pourraient se glisser dans ces pages.
JEAN PILLET
Jean PILLET est né le 12 aout 1896 à Luzy dans la Nièvre puis il habite, avec ses parents, à Chevry-Cossigny en Seine et Marne ou il exerce le métier de maçon.
Il est mobilisé le 12 avril 1915 au 76e régiment d'infanterie de Coulommiers ou il apprend le métier de soldat.
Le 30 avril 1916, il est envoyé sur le front ou il rejoint le 19e régiment d'infanterie dans la région de Berry au Bac. Affecté à la Compagnie Hors Rang, il est promu caporal le 1er juin 1917.
Sa valeureuse conduite au front lui vaut la croix de Guerre avec trois étoiles, une étoile par citation à l'ordre du régiment :
"Agent de liaison plein d'entrain et de bravoure. S'est distingué pendant les combats du 29 mars au 6 avril 1917 par son zèle et son dévouement en accomplissant, sous de très violents bombardements, des missions comportant des dangers sans nom."
"Pendant les journées des 25 et 26 mars 1918, a assuré avec zèle et courage le ravitaillement des premières lignes en munitions et en vivres."
Malheureusement, le texte d'une de ses citations n'est pas connu.
Fait prisonnier à Braye en Laonnois, lors de l'offensive Allemande sur le Chemin des Dames le 27 mai 1918, il est interné au camp de Darmstadt en Allemagne puis au camp de Munster II. Envoyé au camp de Friedrichsfeld en septembre 1918, Jean Pillet est rapatrié en France le 18 décembre 1918. Après un mois de permission, il est affecté au 31e régiment d'infanterie de Melun. A la fin de sa période militaire, il est affecté au Chemin de Fer ou il fera carrière.
Je remercie son arrière petit fils pour la photo et les informations sur Jean Pillet.
Le lieutenant AMBROISE PAROU
Ambroise Gabriel PAROU est né le 28 octobre 1884 à Brest. Il est le fils de Jean Marie, Brigadier à la gendarmerie maritime de Brest et de Gabrielle Françoise Le Roux.
Agé de 14 ans, il rejoint l'école militaire préparatoire de Rambouillet le 1er octobre 1898 ou il passe 4 ans jusqu'au 1er aout 1902. Alors agé de 18 ans, il s'engage pour une durée de 5 ans au 19e régiment d'infanterie de Brest le 28 octobre 1902. Soldat de 2eme classe, il gravit rapidement les échelons, caporal en 1903; sergent en 1904 puis sergent fourrier en 1905. Il renouvelle son engagement pour 2 années en 1907, puis pour 5 ans en 1909.
Gabriel se marie le 29 janvier 1912 à Brest avec Renée Stéphan. Le 2 avril 1913 naît leur fille, Renée Jeanne.
Sergent Major depuis février 1912, il est promu adjudant le 1er juillet 1913. Suite à l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne, Ambroise Parou quitte Brest, avec son régiment, le 8 aout 1914 pour le front. Il participe à tous les combats dont celui de Maissin le 22 aout 1914 qui lui vaut une citation pour sa brillante conduite:
"A Maissin, le 22 aout 1914, son commandant de compagnie et tous les officiers ayant été tués ou mis hors de combat, a pris spontanément le commandement de la compagnie et l'a brillamment conduite à l'assaut des positions ennemies."
Il est nommé sous-lieutenant le 27 septembre 1914 mais les conditions de vie très dures ont raison de sa santé. Il tombe malade et est évacué du front. Après sa guérison, il est affecté au dépôt de Brest comme officier d'instruction le 7 avril 1915 puis il rejoint le 19e régiment d'infanterie à Verdun le 16 avril 1916. Affecté à la compagnie hors rang, il commande la section de pionniers du régiment. Fait prisonnier lors de l'offensive Allemande sur le Chemin des Dames le 27 mai 1918, il est interné au camp de Rastatt en Allemagne.
Rapatrié à Cherbourg le 17 janvier 1919, il rentre au dépôt du 19e R.I. le 22 février de la même année. Après avoir suivi des cours d'officier comptable, il est nommé à la compagnie hors rang du 19e régiment d'infanterie en qualité de lieutenant adjoint au capitaine chargé du matériel en juillet 1921. Cette année là, le 17 mai, naît sa seconde fille, Andrée Françoise.
Détaché au camp de Meudon comme officier d'approvisionnement en juillet 1922, il est muté au 1er régiment de Zouaves qu'il rejoint au Maroc de mars 1923 à janvier 1925. A son retour en France, il est affecté au bataillon du 48e régiment d'infanterie stationné à Brest puis à l'état major de l'infanterie en novembre 1928.
Après 35 ans de carrière dans l'armée, Ambroise Parou, promu capitaine, est admis à la retraite le 28 octobre 1937. Il décéde à Paris le 10 mai 1946 à l'age de 62 ans.
Décorations:
- Croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze
- Médaille de la victoire
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Chevalier de la Légion d'Honneur.
Je remercie Bernard Sancier pour ses informations et la photographie d'Ambroise Parou.
JOSEPH MARIE PIOLOT
Joseph Marie PIOLOT est né le 14 mars 1893 à Calanhel dans les Côtes d'Armor. Fils de Pierre et Jeanne Marie Bizien, il est le 5ème enfant d'une fratrie qui en comptera 10. A l'âge de 20 ans, il part effectuer son service militaire.
Incorporé au 19e régiment d'infanterie de Brest, il rejoint sa garnison le 27 novembre 1913. Affecté à la 4e compagnie commandée par le capitaine Archambeaud, le quotidien est partagé entre exercices, manoeuvres et déplacements dans la presqu'île de Crozon ou des détachements du 19e R.I. gardent le littoral. Cette routine va être bouleversée par l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne le 2 aout 1914.
Faisant partie du 11ème Corps d'Armée, le 19e régiment d'infanterie quitte Brest le 8 aout 1914 en direction de la frontière. Après quelques jours passés dans la région de Sedan, le régiment se rend en Belgique ou il reçoit son baptême du feu le 22 aout 1914 à Maissin. Débouchant du bois de Hautmont, les vaillants soldats s'élancent à l'assaut du village. Les premières sections arrivent à franchir le vallon séparant le bois du village sans trop de pertes mais les Allemands se ressaisissent et déclenchent un feu nourri de mitrailleuses et d'obus de 77. La 4ème compagnie est décimée, son capitaine Georges Archambeaud est tué. Joseph Marie Piolot est blessé aux mains et aux jambes et gît sur le champ de bataille. Après les combats, il est secouru par les Allemands, fait prisonnier et envoyé en Allemagne. On soigne ses blessures, il est amputé du médius droit et de l'index gauche. Interné dans un premier temps au camp de Merseburg, il est envoyé en 1917 à Beatenberg en Suisse en vue de son rapatriement en France en qualité de blessé de guerre. Après 46 mois de captivité, Joseph Marie Piolot est libéré le 17 juin 1918. A son retour en France, il est envoyé au centre spécial de réforme de Rennes ou il arrive le 24 juin 1918. Cette commission le classera dans les services auxiliaires le 7 novembre 1918 et il sera démobilisé le 23 aout 1919.
Merci à son petit-fils Nicolas Piolot pour ses informations.
JOSEPH PERTEL
Fils de Pierre et Marie Cholet, Joseph Mathurin Léon PERTEL est né le 8 aout 1890 à Loscouët sur Meu, dans les Côtes d'Armor, ou il exerce le métier de cultivateur.
Il effectue son service militaire au 19e régiment d'infanterie de Brest d'octobre 1911 à novembre 1913.
Mobilisé le 3 aout 1914, il rejoint la 4e compagnie du 19e RI à Brest et part pour le front.
Joseph PERTEL est tué lors du premier combat à Maissin en Belgique le 22 aout 1914.
Sans nouvelle et ignorant son sort, sa famille fait une demande auprès de la Croix Rouge de Genève afin de savoir s'il est prisonnier en Allemagne. La tragique réponse arrive le 1er novembre 1914. Joseph est mort et enterré à Maissin dans l'une des nombreuses fosses communes creusées par les Allemands après les combats.
FRANCOIS LOUIS PLASSARD
François Louis PLASSARD est né le 12 aout 1888 à Lopèrec dans le département du Finistère.
Mobilisé, en aout 1914, au 19e régiment d'infanterie de Brest, il meurt des suites de ses blessures de guerre le 17 octobre 1914 à l'hôpital mixte de Tours en Indre et Loire, ville ou il est inhumé dans le carré militaire du cimetière La Salle.
Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Brasparts.
LOUIS CORENTIN PICHAVANT
Louis Corentin PICHAVANT est né le 20 octobre 1893 à Ergué Armal dans le Finistère. Habitant Gouesnach, il exerce le métier de cultivateur lorsqu'il est appelé pour effectuer son service militaire. Il est incorporé au 19e régiment d'infanterie et rejoint la caserne à Brest le 28 novembre 1913. Suite à la déclaration de la guerre, il quitte Brest avec son régiment le 8 aout 1914 et participe à tous les combats jusqu'au 17 décembre 1914 ou l'attaque d'Ovillers La Boisselle lui est fatale. Il est porté disparu au combat et son décès ne sera reconnu qu'en 1920 par un jugement rendu par le tribunal de Quimper.
Le nom de Louis Corentin PICHAVANT est incrit sur le monument aux morts de Gouesnach.
Merci à Corinne Rivoallan pour ses informations.
ROGER POPINEAU
Fils de Jean Lucien et de Claire Elodie perier, Roger POPINEAU nait à Paris le 29 novembre 1897. Mobilisé à 19 ans, il abandonne ses études et incorpore le 54e régiment d’infanterie à Laval (53) en janvier 1916 où il reçoit une instruction militaire puis est muté au 124e régiment d’infanterie en juillet de la même année.
3ème à droite sur la photo, Roger Popineau lors de sa période d'instruction au 54e RI
En décembre 1916, Roger POPINEAU rejoint le front et, après avoir passé quinze jours au dépôt divisionnaire, est affecté dans une compagnie de mitrailleuse du 19e régiment d’infanterie qu’il rejoint dans le secteur d’Eix-Moulainville, tout près de Verdun. Malade, il est évacué le 26 janvier 1917 sur l’annexe Exelmans de l’hôpital central de Bar le Duc. Après trois semaines de soin, il bénéficie d’une permission de convalescence d’un mois et rejoint le 19e régiment d’infanterie le 20 mars 1917 qui s’achemine vers Soissons et le Chemin des Dames ou il livrera de durs combats à Laffaux et Hurtebise.
Le 16 aout 1917, cité à l’ordre du régiment, Roger POPINEAU est médaillé de la croix de guerre.
« Agent de liaison plein de bravoure et de sang-froid. A assuré des liaisons difficiles dans un secteur violement bombardé. »
Roger Popineau et trois de ses camarades du 19e RI
Après l’armistice du 11 novembre 1918, Roger POPINEAU et son régiment séjournent au Grand-Duché du Luxembourg. En avril 1919, le 19e régiment d’infanterie rentre en Bretagne. Sa caserne de Brest étant occupée par les troupes américaines, il s’installe à Landerneau.
Démobilisé le 30 septembre 1919, Roger POPINEAU reprend ses études, interrompues par la guerre, à l’école de Sèvre d’où il sort ingénieur céramiste. Il décède à Neuilly sur Seine le 2 mars 1991 à l’âge de 93 ans.
Excellent peintre et dessinateur, il a réalisé sur le front des portraits, dessins et croquis de ses camarades du 19e régiment d’infanterie ainsi que cette superbe tête de poilu.
LOUIS PETTON
Louis Joseph PETTON est né le 10 décembre 1887 à Bréles (Finistère). Etant menuisier à Saint Renan, il s'engage dans la marine pour cinq ans de 1906 à 1911. Rappelé par le decret de mobilisation générale d'aout 1914 il est mis à disposition de l'armée de terre pour la durée de la guerre suite au decret ministèriel du 29 aout 1914. Il est affecté au 19e régiment d'infanterie de Brest qu'il rejoint le 6 septembre 1914. Louis Joseph PETTON est tué à la Boisselle (Somme) le 3 mai 1915 et repose de nos jours dans l'ossuaire n°4 de la nécropole d'Albert (Somme).
ALAIN PICARD - L'HEROÏSME N'EXISTE PAS QU'AU FRONT
Né le 16 mai 1891 à Huelgoat, Alain PICARD effectue son service militaire au 19e régiment d'infanterie lorsque la guerre éclate. Il part au front avec son régiment et participe à tous les combats. Le 5 juin 1917, il décède des suites d'une tuberculose à l'hôpital mixte de Morlaix. On pourrait penser qu'il a contracté cette maladie au front et qu'il a été ensuite évacué à Morlaix. Mais il n'en est rien.
En janvier 1917, Alain Picard bénéficie d'une permission de 7 jours qu'il passe dans sa famille à Huelgoat dans le Finistère. Un jour, se trouvant près d'un étang, il voit quelqu'un en train de se noyer. N'écoutant que son courage, il se jette à plusieurs reprises à l'eau pour tenter de sauver l'infortuné qui est coincé sous la glace de l'étang gelé.
C'est ainsi qu'Alain Picard contractera la maladie qui l'emportera quelques mois plus tard à l'âge de 26 ans.
LE SOUS LIEUTENANT TUDY PRIGENT
Né le 30 mars 1893 à Rosporden, Tudy PRIGENT est à l'école normale d'instituteurs à la déclaration de la guerre. Il est mobilisé le 11 aout 1914 et incorpore le 19e régiment d'infanterie de Brest ou il suit les cours d'élèves caporaux. Nommé caporal le 11 novembre 1914, il devient instructeur des soldats réservistes rappelés à l'armée par ordre de mobilisation générale.
Tudy Prigent quitte Brest dans un groupe de renfort destiné au 19e RI qu'il rejoint le 21 mai 1915 dans la Somme. Le secteur alors occupé par la 44e brigade (19e et 118e RI) s'étend de La Boisselle à Fricourt.
Fin juillet 1915, les régiments bretons sont remplacés par l'armée britannique. Après quelques jours de repos, le 19e régiment d'infanterie est acheminé en train en Champagne ou il prend, à la fin aout 1915, la garde d'un secteur se situant entre Perthes les Hurlus et Mesnil les Hurlus. Il doit participer à la grande offensive prévue le 25 septembre 1915. Tout le début de ce mois de septembre est occupé à la garde du secteur et à la construction de tranchées, boyaux et parallèles de départ en vue de cette offensive.
Le 25 septembre 1915, jour de l'attaque, l'objectif du 19e RI est la butte de Tahure. Dans les jours qui ont suivi cette offensive, le 19e RI a pour mission de consolider les positions conquises et de rectifier par endroits la nouvelle ligne de front.
Tudy Prigent sera blessé par éclat d'obus à la tête le 7 octobre et évacué le 8 octobre 1915. Après un mois de traitement, il rejoint le dépôt du 19e RI à Brest le 7 novembre. C'est à cette période qu'il est envoyé à l'école militaire de Saint Maixent ou il suit la formation d'élève officier. Il est nommé sergent le 1er avril 1916 puis aspirant le 25 avril 1916. A sa sortie de Saint Maixent, Tudy Prigent rejoint le 19e régiment d'infanterie dans la région de Fère en Tardenois. Le régiment passe l'été 1916 dans le secteur de Sapigneul, Berry au Bac et sa célèbre cote 108 ou sévit une intense guerre de mine.C'est à cette époque que Tudy Prigent reçoit sa première citation. Le 28 juin 1916, suite à un coup de main exécuté par un détachement du 19e RI sur un saillant ennemi, l'artillerie allemande déclenche un violent bombardement sur les positions occupés par le régiment.
Citation à l'ordre du régiment n° 37690, de la brigade n° 36 du 4 juillet 1916
Très bon chef de section. Par son attitude énergique et courageuse, digne de tous les éloges, a su prendre un ascendant moral très élevé sur ses hommes et maintenu intacte la volonté de ses hommes pendant le tir de barrage allemand. Coup de main du 28 juin 1916.
Fin octobre 1916, le 19e RI repart à Verdun ou il avait déjà été en avril 1916. Il participe à la reprise du fort de Vaux début novembre. C'est à la suite de ces combats que Tudy Prigent obtient sa deuxième citation.
Citation à l'ordre de la brigade n°74 du 3 décembre 1916
Très bon chef de section d'un courage et d'une bravoure à toute épreuve. Sous les bombardements violents et continus subis a, par son attitude maintenu intact la volonté de ses hommes.
Le 19e régiment d'infanterie restera à Verdun jusqu'en janvier 1917. Après une période de repos à Crécy en Brie dans la région parisienne le régiment monte au Chemin des Dames fin mars 1917. Après les terribles combats d'Hurtebise, Tudy Prigent est promu sous lieutenant le 20 mai 1917.
Le 19e RI passera le reste de l'année 1917 et le début de 1918 dans différents secteurs du Chemin des Dames. Fin mars 1918, le régiment est enlevé d'urgence en camions et débarqué, après vingt quatre heure de route, au sud de Nesle dans la Somme. Immédiatement jeté dans la bataille qui fait rage, le 19e RI doit arrêter à tout prix l'avance victorieuse de l'ennemi. Il engage une lutte opiniâtre avec les allemands "combattant sans trêve ni repos, de jour et de nuit". Le régiment attaque le 25 mars et enlève Nesle et le château d'Herly, arrête l'ennemi à Roye le 26, le 27 à Dancourt-Popincourt et à la ferme Forestil.
De retour au Chemin des Dames, le 19e RI se voit confier la garde d'un secteur situé au dessus de Braye en Laonnois. Le front gardé par le régiment a plus de cinq kilomètres de long...Le 27 mai 1918, l'ennemi lance une offensive de grande ampleur sur le Chemin des Dames. Après avoir subi un gigantesque bombardement qui a duré plusieurs heures, les survivants seront submergés par les vagues d'assaut allemandes.
C'est au cours de cette tragique journée que Tudy Prigent sera fait prisonnier ainsi que beaucoup de ses camarades d'infortune. Interné dans un premier temps dans l'offizier gefangenenlager de Rastad-Baden, il sera transféré au camp d'Osnabrück. Tudy Prigent ne sera pas le seul officier fait prisonnier ce 27 mai 1918. A Osnabrück il retrouvera vingt de ses camarades officiers du 19e régiment d'infanterie:
Les sous lieutenants Henri Bloch, Henri Colin, André Moysan, Félix Poirié, André Saillard, Emile Veber et Paul Vidieu.
Les lieutenants Jean Braudeau, Henri Calvez, André Davannes, Pierre Eloy, Louis Gaillard, René Gueudet, Georges Guilloux et Jean Sautjeau.
Les capitaines Emile Cloastre, Jules Courtes, Henri Cros et Alexis Dupouy.
Le 11 novembre 1918, l'armistice est signé. La guerre est finie !
Tudy Prigent sera rapatrié d'Allemagne le 24 décembre 1918. Après un mois de repos, il retourne au dépôt du 19e RI le 27 janvier 1919, sera nommé Lieutenant le 29 mai et démobilisé le 6 septembre 1919.
La carrière militaire de Tudy Prigent ne s'arrêtera pas là. Il sera de nouveau mobilisé en 1939 au 248e régiment d'infanterie et repartira au combat jusqu'au 25 juin 1940.
Titulaire de la croix de guerre avec deux étoiles de bronze, Tudy Prigent sera fait chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 27 décembre 1934. J.O. du 30.
Je remercie son arrière petit neveu Loïg Le Lay pour ses informations et photos sur Tudy Prigent. Les documents transmis m'aident beaucoup dans mes recherches sur le 19e RI. Grand merci !