Soldats du 19e régiment d'infanterie dont le nom de famille commence par A.
Cette liste, en cours de constitution, est loin d'être complète. Si vous souhaitez voir y figurer un soldat du 19e RI absent de cette liste, qu'il soit mort pour la France ou ait eu la chance de survivre à ce terrible conflit que fut la première guerre mondiale, ou apporter une information complémentaire ou une photo se rapportant à un soldat figurant déjà dans la liste, n'hésitez pas à prendre contact (voir colonne de gauche). Toute information est la bienvenue. Merci de me signaler les éventuelles erreurs qui pourraient se glisser dans ces pages.
ANDRE MARIE AUFFRET
Fils de Marc et Marie Joseph Le Calvez, André Marie AUFFRET nait le 6 juillet 1888 à Plélauff dans les Côtes d'Armor. Il est cultivateur puis quitte la Bretagne en direction de Versailles ou il excerce le métier de garçon boucher. C'est à Versailles qu'il rencontre sa future épouse, Mélanie Augustine Jouseau. Ils se marient le 17 février 1914 mais ils ne connaîtront que quelques mois de bonheur.
Le 3 aout 1914, André est mobilisé et part à la guerre avec le 19e régiment d'infanterie de Brest. Il est sergent. Le 15 janvier 1915, il est blessé lors d'une attaque Allemande à La Boisselle dans la Somme. En cette même année 1915 nait son fils André Auguste. Après sa guérison, André repart au front.
Le 5 mai 1917, Le 19e régiment d'infanterie attaque sur le Chemin des Dames. Sa mission est de prendre à l'ennemi un certain nombre de tranchées dans le secteur d'Hurtebise mais aussi de s'emparer des creutes du dragon et des saxons. A 9 heures, le régiment s'élance à l'assaut mais ils est aussitôt sous le feu des nombreuses mitrailleuses ennemies.
Le sergent André Marie Auffret est tué des le début de l'attaque, d'une balle à la tête, victime de ces tirs de mitrailleuses.
Le lieu de sa sépulture est inconnu, peut être repose t'il encore quelque part sur le Chemin des Dames.
André Marie Auffret est décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec la citation suivante:
"Au cours d'une attaque violente, a rallié les hommes de sa section et s'est opposé avec une rare énergie à l'avance ennemie, permettant ainsi l'établissement d'un barrage et contribuant au maintien de la ligne."
Je remercie sa petite fille pour la photo et ses informations sur son grand père.
CAPITAINE GEORGES ARCHAMBEAUD
Georges Hyacinthe ARCHAMBEAUD est né le 11 février 1876 à Saint Pierre sur l'ile de la Réunion.
Elève a Saint Cyr, il fait partie de la promotion Bourbaki. Il est sous lieutenant en 1899. Il est promu lieutenant au 155e R.I à Verdun en 1901. En 1904, il passe au 124e R.I de Laval. Nommé au 41e R.I de Rennes en 1910, il est promu capitaine au 19ème régiment d'infanterie de Brest le 28 juin 1913. Il commande la 4ème compagnie.
Le 22 août 1914, à la bataille de Maissin, le capitaine ARCHAMBEAUD est tué en participant, à la tete de sa compagnie, a l'assaut du village Belge de MAISSIN. Il a reçu une citation :
" A conduit brillamment sa compagnie à l'attaque d'un village le 22 août 1914, a été mortellement frappé au moment ou il abordait l'ennemi à la baïonnette. "
Merci à son arrière petit fils Matthieu ARCHAMBEAUD pour ses informations.
KLEBER ARGOUARC'H
Kléber Marie AROUARC'H est ne le 14 janvier 1896 à Plouzané dans le Finistère. Il a la vocation militaire très jeune et incorpore l'école des enfants de troupe des Andelys en 1909 à l'age de 13 ans. Le 14 janvier 1914 jour de ses 18 ans, il signe, à la mairie des Andelys, un engagement volontaire pour cinq ans au 19e régiment d'infanterie de Brest. Il est nommé caporal le 16 mai de la même année.
A la mobilisation d'aout 1914, il quitte Brest avec son régiment en direction de la frontière. Après quelques jours passés dans la région de Sedan, c'est le premier combat du 19e R.I. à Maissin en Belgique et c'est là que Kléber Argouarch est gravement blessé d'une balle au poumon le 23 aout 1914. Il est évacué sur Sedan où il reçoit les premiers soins. Intransportable, il reste à Sedan alors que l'armée française quitte la ville et c'est là qu'il est fait prisonnier par les Allemands. Après ses soins, il est transféré au camp de Giesen en Allemagne où il restera quatre longues années.
Dans son carnet de campagne, Kelber Argouarch raconte les combats de Maissin. Voir ici =>
Un de mes frères a retrouvé le carnet de campagne de mon grand-père alors caporal au 19e régiment de Brest. Kléber Argouarc'h a survécu miraculeusement à la terrible bataille de Maissin en Belgique où beaucoup de Bretons ont été tués.
https://abp.bzh
Rapatrié en France le 11 décembre 1918, il se réengage dans l'armée où il poursuivra une longue carrière. Pendant la seconde guerre mondiale, il sert de nouveau au 19e RI où il commande le 1er bataillon. Voir ici => https://abp.bzh/article.php?id=31347
Outre sa carrière militaire, Kléber Argouarc'h est aussi un grand sportif qui participe au Jeux Olympique d'Anvers en 1920 ou il finit à la cinquième place du 800 mètres en demi-finale. Voir ici => https://abp.bzh/la-poitrine-transpercee-par-une-balle-en-1914-il-court-le-800m-aux-jo-d-anvers-en-1920-39293
Citation à l'ordre du Corps d'Armée :
Le 23 aout 1914 à Maissin, chargé de la défense d'une ferme, s'est acquitté de sa mission avec une bravoure et une énergie exemplaire. Grièvement blessé à son poste de combat, a refusé de se faire évacué, a été fait prisonnier.
Merci à son petit fils, Philippe Argouarc'h pour ses photos et informations.
JEAN ABIVEN
Jean ABIVEN est cultivateur à Plouguerneau ou il est né le 29 mars 1888. Il effectue son service militaire de 1909 à 1911 au 19e régiment d'infanterie de Brest, régiment qu'il rejoint le 3 aout 1914 à la suite du décret de mobilisation générale.
Après les combats de Maissin et Lenharrée, le 19e régiment d'infanterie est envoyé dans la Somme. Le 1er novembre 1914, alors que la mission du régiment est de prendre le chateau de Thiépval, Jean ABIVEN est blessé au combat. Evacué sur l'ambulance 4/11 à Senlis le Sec, il décède des suites de ses blessures à zéro heure dix le 2 novembre. Il repose de nos jours dans la nécropole nationale d'Albert dans la Somme.
Jean François Marie ABGUEGUEN
Né le 15 septembre 1886 à Plouguerneau (Finistère) Jean François Marie ABGUEGUEN est le fils de Jean et Marie Françoise GAC. Il effectue son service militaire au 19e régiment d'infanterie de 1907 à 1909.
Ouvrier dans une usine de soude, il épouse Marie Anne Angélique UGUEN. Le couple a deux filles, Anne-Marie et Léontine lorsque la guerre éclate le 2 aout 1914. Mobilisé, Jean François Marie Abgueguen rejoint le 19e régiment d'infanterie et part pour le front. Il participe à tous les combats du régiment jusqu'au 27 mai 1918 où il sera fait prisonnier à Moussy sur Aisne lors d'une offensive allemande qui débute par un bombardement massif en pleine nuit suivi d'attaques d'infanterie.
Détenu en captivité du 28 mai 1918 au 7 janvier 1919 en Allemagne, il est rapatrié puis démobilisé le 10 mars 1919.
Il exerce alors le métier de garde particulier et jardinier dans un château à Morlaix et a deux autres enfants, Ernest et Jean. Jean François Marie Abgueguen est décédé le 1er février 1952 à Morlaix (Finistère).
Son frère, Théophile Abgueguen, soldat au 48e RI, sera tué au combat de Roclincourt le 25 juin 1915.
Merci à son arrière arrière petit-fils pour la photo et les informations.