Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Archives
12 juin 2011

ORDRE D'ATTAQUE POUR LE 25 SEPTEMBRE 1915

XI° Corps d’Armée                                          Q.G, le 21 septembre 1915
22° Division
Etat-Major                                            Ordre d’attaque
N° 4/21                                   Pour la journée du 25 septembre 1915
                                                                  ------

I- Mission générale
L’armée a pour mission initiale de s’emparer des hauteurs qui bordent au nord le vallon de la Dormoise (croupe 193 – Butte de Tahure – hauteurs 194 et 171 au nord de Ripont et Cernay en Dormois).

II – Objectifs de la 22° D.I.
La 22° D.I. a pour objectif la butte de Tahure et mamelon 192, situé à 600 m au Nord, la partie Ouest des tranchées nouvelles jusqu’au boyau Nord-Sud (ce boyau à la 21° D.I.).
A sa droite, la 21° D.I. attaque la partie Est des tranchées nouvelles et les bois entre ces tranchées et les tranchées de la ferme Ripont.
A sa gauche, la 27° D.I. attaque la tranchée de la Vistule à l’Ouest de la butte de Tahure.
La 22° D.I. attaquera par brigades accolées.
La 44° brigade partant du front Boyau Bonhomme exclus – Boyau B4 inclus aborderas la première ligne ennemie sur le front 479 inclus – saillant 467 inclus et prendra comme objectif la partie Ouest des tranchées nouvelles en marchant par la mamelle Nord et la Brosse à dents.
La 43° brigade partant du front Boyau B4 – Ligne parallèle à la route de Perthes à 100 m à l’Ouest de cette route, abordera la 1ere ligne ennemie sur le front 466 – 456 (lisière Est du bois Carré) et prendra comme objectif la butte de Tahure et le mamelon 192 situé à 600 m au Nord, en marchant par la croupe 188 et la hauteur au Nord de 170.
Liaison à droite avec la 21° D.I. par la ligne Boyaux 681 – ravin de la Goutte  lisière Ouest des bois 8094 (cette ligne à la 21° D.I.).
Liaison à gauche avec la 27° D.I. par la ligne lisière Est du bois Carré – 678 – lisière Ouest du bois des lièvres – lisière Ouest du bois au Sud-Ouest de la butte de Tahure (cette ligne à la 22° D.I.)
Liaison entre les deux brigades par 466 – 568 – 669, l’extrémité ouest de la Brosse à dents et le village de Tahure qui sera évité par les deux Brigades. Les boyaux de Taunus, de Franconie et de Spire appartenant à la zone de la 44° brigade, les boyaux de Bamberg, de Ham et de Wemar appartenant à la zone d’attaque de la 43° brigade.

III – Préparation et accompagnement de l’attaque
La 22° Division dispose de l’artillerie divisionnaire renforcée par un groupe de A.C., 2 batteries de la 53e D.I., 3 batteries de 155 Court, 1 batterie de 220 et 22 pièces de 58. Elle est en outre appuyée par l’artillerie lourde et de campagne du C.A.         
La préparation de l’attaque par l’artillerie comportera une préparation éloignée qui durera 3 jours, et une préparation rapprochée.
Dans la journée N1 aux heures fixées par le général commandant l’Armée, il sera exécuté des tirs de bombardements violents d’une durée limitée sur les tranchées ennemies de 1ére ligne, suivis d’allongements systématiques. Après cette feinte le tir sera ramené pendant une durée très courte sur les tranchées de 1ére ligne.
L’attaque ne sera précédée d’aucun tir d’efficacité, afin de ne pas provoquer les tirs de barrage de l’ennemi.
A l’heure H de l’attaque, toute l’artillerie entrera en action, de telle sorte que son tir se déroule en avant de l’infanterie au fur et à mesure de sa progression.
Les batteries désignées se tiendront en mesure d’accompagner l’attaque par les passages préparés dès que l’ordre en sera donné.
La répartition des missions et des objectifs entre les batteries fait l’objet d’un ordre spécial.

IV - Exécution de l’attaque
L’attaque de l’infanterie partira sans nouveaux ordres le jour N à l’heure H fixée par le commandement supérieur. Il ne sera employé ni clairon ni fusées pour donner le signal. Elle sera poursuivie, sans interruption, de jour et de nuit jusqu’à la conquête définitive des objectifs.
Chaque unité, à l’exception de celles spécialement désignées pour le nettoyage des tranchées, ne pensera qu’à poursuivre droit devant elle, sans s’attarder dans les boyaux et tranchées, sans s’inquiéter de savoir si les unités voisines sont en retard, autrement que pour garder convenablement ses flancs découverts, le cas échéant.
L’infanterie s’efforcera de dépasser du 1er élan les batteries ennemies qui constituent le principal obstacle à sa progression.

V – Organisation du terrain conquis
Les Brigades ayant atteint leur objectif, s’installeront solidement sur le terrain conquis en creusant des tranchées complétées par des sacs à terre, sous la protection des batteries poussées en avant.

                                     Le général commandant la 22° Division                                                                                                   Général Bouyssou

Source : SHD 24N430

Publicité
Publicité
12 juin 2011

INSTRUCTION POUR L'EXECUTION DE L'ATTAQUE DE L'INFANTERIE

XI° Corps d’Armée                                          Q.G, le 21 septembre 1915
22° Division
Etat-Major                                          
N° 3/21                     Instruction pour l'execution de l'attaque de l'infanterie
                                                                  ------

I – Dispositif d’attaque –
      -1°Troupes d’assaut
Les troupes d’assaut seront réparties en 4 vagues. Les deux premières vagues franchiront sans arrêt les tranchées de la première ligne ennemie et marcheront sur l’objectif prescrit. La troisième vague appuiera le mouvement des deux premières, en les renforçant au besoin. La quatrième vague fournira les nettoyeurs de tranchée.
La 44° brigade sera formée par régiments accolés, 19e R.I. à droite. Dans chaque régiment, les deux bataillons d’assaut seront placés l’un derrière l’autre, le bataillon de tête fournissant deux vagues de deux compagnies, le bataillon de queue fournissant une troisième vague de trois compagnies et une quatrième vague d’une compagnie.
La 43° brigade sera formée par régiments accolés, 62e R.I. à droite. Chaque régiment aura deux bataillon en première ligne, fournissant chacun la première et la deuxième vague constituées par deux compagnies en colonne par pelotons, et la troisième vague constituée par deux compagnies en ligne. Le troisième bataillon de chaque régiment fournira la quatrième vague de nettoyeurs, à répartir pour le nettoyage des lignes successives de tranchées.
En raison des entonnoirs qui rendent certains points de la 1ére ligne ennemie inabordable, les éléments des troupes d’assaut seront répartis dans les parallèles face aux portions de cette ligne qu’ils devront aborder.

     -2° Troupes en réserve
Le 118e R.I. aura un bataillon (trois compagnies) en réserve de brigade dans la place d’armes entre B5 et B6 à l’Est du bois des mitrailleuses. Le 19e R.I. aura un bataillon en réserve de Division dans la place d’armes entre B3bis et B4 à l’est de Perthes. Ce bataillon se mettra en liaison avec le poste Q.
Une compagnie, prélevée sur le bataillon en réserve du 118e R.I. aura pour mission spéciale l’attaque du saillant 467. Cette compagnie sera placée dans le dispositif d’attaque à gauche et à hauteur des première et deuxième vagues du 118e R.I., appuyant sa gauche au boyau B4 en liaison immédiate avec les première et deuxième vagues du 62e R.I. Elle assurera le nettoyage du saillant 467.

II – Rassemblement initial
Les deux premières vagues seront disposées dans la première parallèle, les deux autres vagues dans les deuxième et troisième parallèles. Les troupes seront portées de leurs bivouacs dans les parallèles par les boyaux, et en arrière des boyaux par des itinéraires soigneusement reconnus et jalonnés. Le détail de leur mouvement sera réglé par les généraux de brigade : La 43e brigade dispose des boyaux B1, B2, B3 et B3bis ; La 44e brigade dispose des boyaux B4, B5 et B6.
Toutes les troupes seront en place le jour N à 4 heures

III – Exécution de l’attaque
A l’heure fixée pour l’assaut, les quatres vagues se porteront en avant. Les deux premières se suivront à une distance d’environ 50 mètres. Chacune des deux dernières prendra au départ une distance d’environ 100 mètres de la précédente.
Les commandants de bataillons en première ligne marcheront avec la deuxième vague, les colonels avec la troisième vague.
Les compagnies de mitrailleuses de régiment marcheront avec la troisième vague. Les compagnies de mitrailleuses de brigade seront à la disposition du général de brigade. Il sera affecté à chaque compagnie de mitrailleuses une escouade de soutien avec outils de terrassiers.
Les bataillons en réserve viendront dès le départ des troupes d’assaut se déployer dans les parallèles, prêts à se porter en avant.
Les obstacles de la première ligne ennemie une fois dépassés, les unités constituant les troupes d’assaut élargiront leur formation de façon à souder leurs attaques pendant la marche sur l’objectif. Seules les compagnies de nettoyeurs de tranchées spécialement désignées (4e vague) pénétreront dans les tranchées et organisations défensives ; leur mission est d’en supprimer les défenseurs et les mitrailleuses. Le rôle de ces compagnies sera soigneusement réparti à l’avance, chacune devant connaître en détail la position des organisations ennemies dans laquelle elle devra opérer, de manière à n’en négliger aucune.
Dans ce but, chaque compagnie étant fractionnée en groupes, chaque groupe marchera par un boyau déterminé, en occupera les carrefours dans toute la profondeur défensive pour procéder au nettoyage des tranchées perpendiculaires, les groupes opérant tous dans le même sens jusqu’au boyau du groupe voisin, ce sens sera de la droite vers la gauche.

IV – Garde des tranchées
Pendant les 3 jours qui précèderont l’attaque, la garde des tranchées sera confiée au 22e régiment d'infanterie territorial, les soutiens seront constituées par le bataillon de réserve du 19e R.I. et le bataillon de réserve du 118e R.I qui auront chacun une compagnie dans leur place d’arme, les trois autres compagnies aux emplacements habituels des bataillons de soutien. Le commandement de la première ligne sera exercé par le colonel commandant le 22e régiment d'infanterie territorial.
Pendant les tirs exécutés sur la première ligne ennemie, les unités territoriales se retireront dans les abris des tranchées et parallèles.
A l’arrivée des troupes d’assaut, elles se grouperont dans les portions libres des parallèles.
Des le départ des troupes d’assaut, elles regagneront les tranchées de tir ; la compagnie disponible de chaque bataillon établira immédiatement les communications et passages au-delà de notre premièr ligne sous la direction du génie. A cet effet, tout les hommes de ces trois compagnies seront porteurs d’outils.

V – Génie
La 22e D.I. dispose des compagnies 11/2 et 11/3 bis.
La répartition de ces troupes fait l’objet d’une instruction spéciale du 13 septembre de la 22e D.I.
Il est rappelé que les dépôts du Génie de Perthes et du bois Jaune comportent chacun 1500 pelles et pioches, destinés à l’organisation de la position conquise.
Une section de chacune des compagnies 11/4 et 11/3 sera chargée du nettoyage des galeries de mine de l’ennemi, celle de la compagnie 11/4 au Trapèze, celle de la compagnie 11/3 du Trapèze exclus au nord de Perthes. Ces sections marcheront avec la quatrième vague.

                                            Le général commandant la 22e D.I.
                                                   Général Bouyssou
Source: SHD 24N430

15 mai 2011

LE JOUR "N" APPROCHE

Après des mois de guerre de position, le général Joffre reprend l'offensive en prévoyant deux attaques sur deux fronts différents, l'une sur Arras et Neuville Saint Vaast, l'autre en Champagne.
Prévue et minutieusement préparée depuis des mois, l'attaque sur le front de Champagne a pour objectif de rompre le front allemand mais aussi de fixer l'adversaire sur le front français afin d'aider les troupes russes sur le front de l'est. Ce sont les 2e armée (dont fait partie le 19e RI) et 4e armée qui doivent attaquer en Champagne. Le jour de l'attaque, désigné par la lettre "N" approche.
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1915, le 19e régiment d'infanterie est relevé de la première ligne par un bataillon du 22e régiment d'infanterie territorial. Les 1er et 3e bataillons partent au camp des Coloniaux, le 2e bataillon, réserve de corps d'armée, va au camp Bonnefoy.
Le mercredi 22 septembre est le jour "N" - 3. L'artillerie française commence des le matin le bombardement des positions ennemies. Cette préparation d'artillerie, qui va durer 3 jours, est sans précédent. Les moyens engagés sont énormes. L'artillerie lourde tire sur l'arrière-front ennemi, visant les cantonnements, les dépôts de munitions et d'approvisionnement ainsi que les routes, voies ferrées et gare. Les batteries de 75 ont mission de détruire les tranchées ennemies et les réseaux de fil de fer barbelé.
Au camp des Coloniaux et au camp Bonnefoy, les hommes du 19e RI sont informés que le régiment va participer à l'attaque. L'ordre du jour du général Joffre leur est lu :

Soldats de la république

Après des mois d'attente qui nous ont permis d'augmenter nos forces et nos ressources, tandis que l'adversaire usait les siennes, l'heure est venue d'attaquer pour vaincre et pour ajouter de nouvelles pages de gloire à celles de la Marne et des Flandres, des Vosges et d'Arras.
Derrière l'ouragan de fer et de feu déchainé grâce au labeur des usines de France ou vos fréres ont, nuit et jour, travaillé pour vous, vous irez à l'assaut tous ensemble sur le front en étroite union avec toutes les armées de nos alliés.
Il vous portera d'un premier effort jusqu'aux batteries de l'adversaire, au delà des lignes fortifiées qu'il vous oppose. Vous ne lui laisserez ni trêve ni repos jusqu'ç l'achèvement de la victoire.
Allez y de plein coeur pour la délivrance du sol de la patrie, pour le triomphe du droit et de la liberté.

Général Joffre

Pour les hommes du 19e RI, ce n'est qu'une demi-surprise. Ils se doutaient bien que toutes les tranchées, boyaux et places d'armes qu'ils avaient construit ces derniers temps laissaient augurer une grande offensive.
Pendant 3 jours, les hommes sont entrainés à partir à l'attaque en vagues d'assaut et à la manipulation et au lancement de grenades. Ces exercices de lancé de grenades furent d'ailleurs l'occasion d'accidents ou seront plus ou moins blessés grièvement des soldats du 19e RI.
Les hommes ont bien conscience que plusieurs d'entre-eux ne reviendront pas de cet assaut. Mais la nouvelle de la reprise de l'offensive gonfle le moral des soldats, usés par la guerre de position, qui en ont assez de leur vie de terrassiers. "Cette fois-ci, on va les battre, la guerre sera alors finie et l'on pourra rentrer à la maison." L'extraordinaire bombardement des lignes ennemies par nos artilleurs ne fait que conforter les soldats dans leur conviction de victoire. C'est un tel déluge de fer et de feu que personne ne peut y survivre.
Messe Le 24 septembre 1915, jour "N" -1, en fin d'après-midi, l'aumônier du 19e régiment d'infanterie, Ernest Keramoal dit une messe en plein-air. Son sermon très patriotique galvanise encore plus les hommes.
Vers 21 heures, le 19e RI quitte le camp des Coloniaux pour monter en première ligne. Alors qu'il faisait un temps magnifique depuis plusieurs jours, la pluie se met à tomber. Les soldats, trempés et lourdement chargés, arrivent dans la nuit et relèvent le 22e régiment d'infanterie territorial qui s'en va en deuxième ligne. Ce dernier reviendra en première ligne des que les troupes seront parties à l'assaut. Les compagnies du 19e RI sont placées dans les parallèles de départ et places d'armes dans leur ordre de départ à l'assaut.

22 avril 2011

30 AOUT 1915 - EXPLOSION DE MINE

Le 30 aout 1915, le 3e bataillon du 19e régiment d'infanterie est en première ligne dans le secteur A.
A 5 heures 30, une mine allemande explose devant la tranchée 474. La mine produit un entonnoir de 50 mètres de diamètre, détruit la première ligne française sur quarante mètres et comble la tranchée de seconde ligne sur vingt mètres.
A la 12e compagnie, une dizaine d'hommes sont ensevelis. La section voisine se porte aussitôt dans l'entonnoir. Une partie des hommes se ruent sur la lèvre de l'entonnoir faisant face à l'ennemi et défend celle-ci à coup de grenades. Les autres recherchent activement leurs camarades ensevelis sous le violent bombardement qui a suivi l'explosion de la mine.
LARDY

 Quatre hommes ne pourront être sauvés:

 Le sous lieutenant Maurice Lardy
 Les soldats : Meven André
                   Jean Brelivet
                   Prigent Moal
                   Yves Velly

23 mars 2011

NOUVEAU SECTEUR

Secteur_Champagne_1915

Situé au dessus de Mesnil les Hurlus, le nouveau secteur attribué au 19e régiment d'infanterie comprend les secteurs A et B et la partie gauche du secteur de S (voir carte ci-dessus). Le 118e régiment d'infanterie est à sa gauche et la 21e division d'infanterie à sa droite. Deux bataillons sont en première ligne, le troisième en seconde ligne.
Dans ce coin de Champagne, les soldats du 19e RI retrouvent la même vie qu'à Ovillers La Boisselle : garde du secteur sous le feu ennemi et travaux de terrassement. Si ce n'est que les travaux sont plus intensifs car il s'agit de préparer la future tranchée de première ligne et ses trois parallèles de départ prévues pour la future offensive, l'approfondissement, l'élargissement et le prolongement des boyaux permettant d'accéder aux futures parallèles ainsi que la construction d'abris et de deux places d'armes. Les travaux sont effectué de jour comme de nuit, le jour dans les parties cachées de la vue de l'ennemi, la nuit dans les endroits visibles.

Publicité
Publicité
24 novembre 2010

EN ROUTE VERS LA CHAMPAGNE

En prévision de la future offensive prévue en Champagne pour le mois de septembre 1915, la 3e armée britannique relève la 2e armée française dans la Somme. La 51e division britannique doit prendre la place de la 22e division (19e et 118e R.I) dans le secteur de La Boisselle.

Pour le 19e régiment d'infanterie, la relève commence la nuit du 30 juillet 1915 par le 2e bataillon qui va cantonner à Saint Gratien. Le 1er août, c'est le tour du 1er bataillon qui va à Millencourt puis rejoint le 2e bataillon à Saint Gratien le 3 août. La relève du 19e régiment d'infanterie se termine par le 3e bataillon qui se rend à Frechencourt. Pour rejoindre Frechencourt et Saint Gratien, les hommes font 25 kilomètres à pied et de nuit.

Regiment_en_marche

Dans la soirée du 4 août 1915, le 19e régiment d'infanterie quitte ses cantonnements et fait 32 kilomètres à pied pour rejoindre Merville et Rouvrel ou il arrive au petit matin.
Le soir du 5 août, départ en direction de Grandvilliers, nouvelle marche nocturne de 40 kilomètres. Épuisés par la guerre d'usure subie tout l'hiver à La Boisselle, le manque de sommeil et la pluie qui tombe rendent particulièrement pénible ces 72 kilomètres parcourus à pied en deux nuits. Nombreux sont les soldats qui ont du mal à suivre.
Le 6 août au matin, le 19e régiment d'infanterie s'installe à Grandvilliers ou il est au repos. Ce repos sera toutefois relatif car les journées sont occupées par des travaux de cantonnements, des revues d'armes mais aussi par des exercices de lancement de grenades ayant pour but d'habituer les soldats a l'utilisation de cette arme en vue de l'offensive prochaine.
Ce séjour de repos est écourté car le 16e C.A, qui tient le secteur de Mesnil les Hurlus, future zone d'attaque du 11e C.A est épuisé. De ce fait, il ne peut mener à bien les travaux de préparation du terrain des futures attaques. Le général De Castelnau décide d'envoyer le 16e C.A au repos à l'arrière et de le remplacer par le 11e C.A.
Par conséquent, le 19e régiment d'infanterie quitte Grandvilliers le 18 août et effectue, toujours à pied, les 12 kilomètres qui le sépare de Crévecoeur ou il doit s'embarquer dans des trains qui le conduiront en Champagne. Trois trains seront nécessaires pour acheminer le régiment, un par bataillon. Le premier part à 6 heures de Crévecoeur, le second à 10 heures et le dernier à 14 heures.
Le 19e régiment d'infanterie débarque à Vitry le ville, dans la Marne, le 19 août. A la nuit tombée, il se rend au Fresne sur Moivre ou il passe la journée du 20 août. Le soir, nouveau départ pour Tilloy et Bellay. Le 21 août à 20 heures, départ pour la Croix en Champagne. Le 22 août, le 2e bataillon se déplace au camp de la grande route puis au camp des Coloniaux ou il est rejoint par les deux autres bataillons le 23.
A 21 heures le 24 août, commence, sous un violent bombardement, la relève du 143e régiment d'infanterie du 16e C.A par le 19e régiment d'infanterie.

Campement_en_Champagne
Aout 1915 - Le 19e R.I dans un camp en Champagne

21 septembre 2009

VISITE DES VILLAGES DISPARUS DU CAMP DE SUIPPES

Tous les deux ans, les autorités militaires ouvre au public les portes du camp militaire de Suippes dans la Marne. A l'intérieur de ce camp subsiste les vestiges de cinq villages, Mesnil les Hurlus, Hurlus, Perthes les Hurlus, Tahure et Ripont. Ces cinq villages furent complément détruit pendant la 1ere guerre mondiale et n'ont jamais été reconstruit.
Le 19e régiment d'infanterie a occupé ce secteur d'août 1915 à février 1916. Beaucoup d'hommes y ont laissé la vie, notamment lors de l'offensive du 25 septembre 1915, et certains y reposent encore, leurs corps n'ayant jamais été retrouvés...

Mesnil_les_Hurlus
Mesnil les Hurlus

Hurlus
Hurlus

Tahure
Autel de l'église de Tahure retrouvé en 1980 lors de travaux.

Pour en savoir plus sur ces villages disparus http://www.crdp-reims.fr/memoire/lieux/1GM_CA/villages_detruits/menu.htm

14 septembre 2008

CHAMPAGNE 1915

construction_travaux_00017

Ce chapitre est en cours de construction et toute aide est la bienvenue.
Si vous possédez des informations sur le 19ème régiment d'infanterie en Champagne, dans le secteur de Tahure et sur l'offensive de Champagne du 25 septembre 1915, n'hésitez pas à me contacter >>ici<<.Tous récits, témoignages, correspondances, cartes postales, photos, cartes, souvenirs, etc... me seront d'une aide précieuse pour relater cette page de l'histoire du 19e RI.

Grand merci d'avance pour votre aide.

Publicité
Publicité
<< < 1 2
Visiteurs
Depuis la création 242 601
Publicité
Le 19eme régiment d'infanterie 1914/1918
Publicité